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Le «Syndrome du barbecue» ou la «Maladie de la viande hachée» : certaines boucheries pointées du doigt

Vu la cherté des prix auxquels sont proposés à la vente publique, les produits carnés, notamment la viande hachée, le consommateur à Oran se veut désormais de plus en plus regardant sur la qualité. Et pas que. Ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer des pratiques peu « orthodoxes » de certains bouchers, filous et malhonnêtes.

L’imaginaire collectif des citoyens oranais retient encore, les fameux épisodes de viandes d’ânes commercialisées ou, tout récemment, de celles de chats qu’on a fait passer pour des mammifères herbivores que sont les lapins. Lesquels épisodes, ont, en leur temps, défrayé la chronique locale et nationale. Malgré l’ignominie que cela a provoqué et le tonnerre d’indignation que cela a soulevé, la roublardise n’a pas pour autant cessé chez certains bouchers, de l’avis de beaucoup de citoyens, pour écouler leur marchandise de manière trompeuse. Là, il est question cette fois ci, rapportent certains, de la viande hachée, un produit sensible, qui peut très vite « tourner » s’il est mal conditionné et provoquer des crampes abdominales, des diarrhées, des nausées mais aussi des méningites ou des chocs toxiques graves. En tournant, la viande hachée même fraiche, expliquent certains experts, dégage une odeur légère qui a tendance à devenir plus âcre, en raison des gaz produits par certaines bactéries contenues dans la viande qui la rendent avariée. Les scientifiques nomment cela le « syndrome du barbecue », un nom commun que l’on donne à un type d’intoxication alimentaire causée par certaines bactéries coliformes connues sous le nom de E. coli producteurs de vérotoxine ou bactéries ECPV. Les personnes qui contractent ce syndrome affirment fréquemment avoir consommé du bœuf haché avant leur maladie. C’est la raison pour laquelle, le syndrome est parfois désigné par la « maladie de la viande hachée ».
Cependant, certaines personnes sont devenues malades après avoir consommé d’autres genres de viande et de volaille mal cuites, après avoir bu du lait non pasteurisé ou de l’eau non chlorée. Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs, soucieux de leur santé et de celles de leurs familles, pointent du doigt certaines boucheries et exigent une transparence dans la vente des produits. Le fait de tourner le dos au client ou de placer le hachoir à viande hors de portée de vue, le boucher est vite soupçonné de malversation, car nombreux sont à le suspecter de mélanger le morceau de viande choisi par les restes d’une précédente commande qui pourraient éventuellement avoir dépassé les délais de conservation. Manger de la viande hachée dont la date limite de consommation est dépassée, rapportent d’ailleurs les experts, ne serait-ce que d’un jour, est dangereux pour la santéet expose son consommateur au risque d’une contamination par salmonelles ou aux staphylocoques dorés, des bactéries des plus redoutées chez les êtres humains qui provoquent de multiples types d’infections bénignes, mais également mortelles. Il va sans dire que sans un arsenal juridique efficient et un contrôle rigoureux et continu de la part des services habilités, la santé publique ne peut qu’être mise à mal avec toutes les conséquences que cela engendre et sur la santé du citoyen et sur celle de la caisse de sécurité sociale.
Karim Bennacef

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