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Après les drames de Constantine et Bordj Badji Mokhtar, une autre horreur à Ghardaïa:
Le terrorisme routier continue d’endeuiller des familles

En l’espace d’un week-end, l’Algérie a connu de véritables drames sur les routes où trois accidents de circulation ont causé la mort à 37 personnes de différents âges.

Alors que les deux accidents enregistrés vendredi dernier à Constantine et Bordj Badji Mokhtar ont fait 28 décès, un 3e drame routier, survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans la wilaya de Ghardaïa, a fait 9 morts et 32 blessés. Le bilan de ce dernier accident enregistré dans la vallée du M’Zab est toujours provisoire. Pour éclaircir les zones d’ombre de ce drame et ses causes, les services de sécurité ont ouvert une enquête qui est toujours en cours.
Les services de la Protection civile ayant envoyé leurs éléments composés de secouristes sur place ont donné quelques détails. Selon cette source, l’accident s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche à une cinquantaine de km de la ville de Ghardaïa, et, plus exactement sur le tronçon de la route de contournement de la vallée du M’Zab, sur la route nationale N.1.
Là encore, l’accident s’est produit entre un bus de transport de voyageurs, effectuant la liaison El Menea et Alger, et un véhicule lourd, un camion de transport de pastèques, précise-t-on.
Avant que ce drame ne survienne à Ghardaïa, durant la journée de vendredi dernier, un accident enregistré sur une route reliant Jijel à Constantine a fait 19 morts et 11 blessés. Ainsi, selon un bilan de la Gendarmerie nationale, ce tragique accident de la circulation est survenu au lieu-dit Oued Ouarzeg, dans la commune de Beni H’midene sur la RN 27 reliant les wilayas de Constantine et Jijel, a fait 18 morts (11 femmes, 6 enfants et un homme) et 11 blessés. Par ailleurs, un autre accident tragique est survenu durant la même journée de vendredi dernier, faisant 9 morts, et plusieurs blessés. Ce sinistre est causé par la collision d’un entre un véhicule 4×4 et un camion.
Pour sa part, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présenté samedi dernier ses sincères condoléances aux familles des victimes des deux accidents de la route survenus vendredi à Constantine et à Bordj Badji Mokhtar, faisant 27 morts et plusieurs blessés. «J’ai appris avec une profonde affliction la terrible nouvelle des deux accidents de la route survenus à Constantine et à Bordj Badji Mokhtar», a tweetté le Président Tebboune. «En cette douloureuse circonstance, je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons», a écrit le président de la République. Selon la commission de la sécurité routière, 3.275 personnes sont mortes et 30.000 autres ont été blessées dans des accidents de la route en 2019. Le facteur humain, selon la même source, est responsable à 96% de ces sinistres.
De son côté, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a présenté, dimanche, ses condoléances aux familles des victimes de l’accident de la circulation survenu à Ghardaïa, ayant fait 9 morts et 50 blessés. «J’ai appris avec une extrême tristesse et affliction que d’autres victimes ont péri dans un accident de la circulation survenu à Ghardaia», a écrit le Premier ministre sur son compte officiel Twitter. «Tout en présentant mes sincères condoléances à toutes les familles des victimes, je prie Dieu Tout-Puissant de gratifier les défunts de Sa Sainte Miséricorde et de les accueillir en Son vaste paradis et de prêter patience et réconfort à leurs familles, souhaitant aux blessés prompt rétablissement», conclu le Premier ministre. Il convient de rappeler que d’autres drames d’une ampleur semblable avaient par le passé endeuillé les familles algériennes. Ainsi, le 31 décembre 2020, un accident enregistré dans la wilaya de Tamanrasset a fait 21 morts. Selon les statistiques et les explications des spécialistes en assurances, les véhicules de gros tonnage ont été pointés du doigt, en ce qui concerne la hausse des cas d’accidents.
La hausse du nombre des accidents de la route au cours de ces dernières heures à travers le territoire national est par ailleurs inquiétante et interpelle plus que jamais sur le danger que constitue ce phénomène, qui a pris des proportions dramatiques autant pour la société que pour l’économie nationale. Pour ce qui est du coût moyen annuel, les sinistres causent aux finances publiques des pertes de plus d’un milliard d’euros annuellement.
À signaler enfin que les hautes autorités du pays ont montré qu’elles restent attachées à la préservation de la vie des Algériens, au réconfort des familles endeuillées, et à mettre fin au phénomène des accidents de la route, sinon à lui trouver des solutions draconiennes.
Samir Hamiche

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