Oran

AÏN EL TÜRCK:
Les averses mettent en exergue le piteux état des chaussées

La dégradation des chaussées des rues et des boulevards du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck va, à priori, et selon le piètre constat établi sur le terrain, crescendo au fil des jours et à la faveur des agressions perpétrées allègrement par des particuliers et des sociétés sous-traitante.

Ces dernières font fi, en effet, dans la majorité des cas, de la réglementation notifiée sur le cahier des charges, stipulant la remise en état initial au terme des opérations, qui, cependant n’ont pas pour autant été rappelées à l’ordre par les concernés.
Les dernières averses ont mis à nu ce piteux état de fait, vivement décrié par les usagers, qui ne cessent de se plaindre des dégâts causés à leurs véhicules par les brèches béantes tapissant ces chaussées. Des usagers de la municipalité d’Ain El Turck se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur vif désappointement au sujet également de la recrudescence du phénomène de l’installation de ralentisseurs hors normes, qui a tendance à prendre des proportions démesurées.
Ce malheureux état de fait ne semble pas outre mesure susciter une réaction à même de tenter d’endiguer un tant soit peu cette transgression aux impacts négatifs sur la circulation routière. Les pluies, qui se sont abattues ces trois derniers jours ont mis en exergue ce laisser aller, qui s’illustre lamentablement à travers des mares d’eaux qui ont stagné à la faveur de ces ralentisseurs.
La prestigieuse rue Melinette, dont la chaussée se trouve dans un piteux état, est touchée de plein fouet par cette infraction. Ce triste état de fait n’est pas uniquement spécifique à cette rue, car hormis les deux principaux boulevards, à savoir celui de Mohamed Khemisti et de Harichi Boumediene, cette infraction est allègrement commise dans pratiquement toutes les rues et venelles des quartiers de ladite municipalité.
Notons que la wilaya d’Oran a exhorté, à travers des instructions, les responsables locaux à procéder à l’installation d’un bureau spécial chargé de la délivrance des autorisations d’interventions sur les chaussées, aux concessionnaires des réseaux. L’initiative vise à faciliter les procédures aux intervenants sur les réseaux à l’intérieur du tissu urbain et mettre ainsi en place un fichier de suivi de toute opération sur le territoire de la municipalité d’Aïn El Turck, notamment en matière de remise en état de la chaussée.
Les dispositions relatives à l’autorisation de voirie sont foulées aux pieds en général, notamment en ce qui concerne la phase «post-travaux». A quelques rares exceptions près, la remise en état de la voirie est inobservée. Ce malheureux état de fait est à l’origine de la dégradation des chaussées dans les quatre municipalités que compte la daïra d’Aïn El Turck. En effet la détérioration des chaussées occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental, engendre d’énormes désagréments pour la population et les collectivités en altérant le paysage urbain. « Les opérateurs doivent changer de comportement en faisant preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L’administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l’égard des contrevenants en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. La problématique de l’intervention sur les voies publiques (routes, trottoirs, espaces publics, dépendances ou accotements, réseaux, etc. » indique cette instruction.
Il convient de rappeler à ce propos que près de quatre années auparavant, une demi-douzaine de chaussées de rues, essaimées à travers le centre de la municipalité d’Aïn El Turck, a fait l’objet d’une opération de restauration. . Celle-ci a touché les chaussées sur une distance globale s’étendant sur 1,100 km. Un apport financier d’un montant de 12 millions de dinars a été débloqué pour financer les travaux de ce projet d’utilité publique ayant accusé un énorme retard par rapport au délai prescrit pour sa réalisation et ce, avec un éventail de contraintes et de désagréments, qui se sont répercutés sur le cadre de vie de la population.
La rue longeant le fameux marché de proximité, fort malheureusement toujours inoccupé et regrettablement livré aux actes de vandalisme, a constitué la boucle finale de ces travaux de restauration des chaussées. La rue du Maghreb, prenant naissance à hauteur du parking sauvage, de l’esplanade du 1er novembre 1954 pour aboutir dans le quartier commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc, a été compétemment réhabilitée. Fort malheureusement, des particuliers et des sociétés sous traitantes l’ont détériorée sur plusieurs endroits.
Rachid Boutlélis

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