EDITO

Les dessous d’un intellectualisme servile

Des Algériens, en rupture de banc avec leur pays et leur peuple, se réclamant de l’élite, trouvent un malin plaisir à rouvrir les plaies du passé. Non pas pour lancer un débat entre Algériens sur une période de l’histoire du pays, mais pour plaire à l’ennemi. Il n’y a qu’à voir les personnages détestables qui sortent du bois pour défendre ces «intellectuels». Des Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan et autre Ciotti. Des individus qui n’ont pas digéré l’indépendance de l’Algérie, qui lui vouent une haine sans limite, qui cherchent à masquer les horreurs du colonialisme, se portent au secours d’individus algériens, mais qui n’ont d’Algériens que le nom. Ils n’ont aucune substance. Il faut bien souligner que le but ultime de cette élite inconsciente est de vivre dans les bras de la France raciste et xénophobe et dans l’aisance matérielle d’une classe sociale, sans colonne vertébrale. Des extrémistes qui ont une haine maladive contre l’Arabe. Et de tout temps contre les Algériens.
Cette collaboration malsaine avec des figures politiques de l’extrême droite française n’est pas seulement un désaveu de notre histoire, mais aussi une trahison de notre identité. Au lieu d’honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié tant pour la liberté, ces individus s’affichant comme intellectuels et «libres» de pensée n’ont qu’un objectif, celui de se vautrer dans la complaisance et le confort, s’aliénant à des discours qui renforcent les préjugés et les stéréotypes.
Les blessures du passé, bien que douloureuses, doivent servir de fondement à une réflexion collective qui nous unit plutôt qu’à une arme à double tranchant manipulée par ceux qui préfèrent la discorde à la réconciliation. Les véritables intellectuels algériens ne cèdent jamais à la tentation de la facilité, mais plutôt embrasser la complexité de notre histoire pour en tirer des leçons, bâtir des ponts et encourager une société plus inclusive.
Il est impératif de redéfinir le rôle de l’intellectuel et de l’élite dans le débat public. Au lieu de se ranger auprès d’intérêts étrangers, il est temps de se tourner vers notre propre peuple, de l’écouter, de le comprendre et de le soutenir. Les véritables défis que nous affrontons aujourd’hui, qu’ils soient économiques, sociaux ou culturels, nécessitent une unité et une solidarité que ces faux intellectuels sapent en s’alignant avec ceux qui ont historiquement fait du tort à notre pays.
L’Algérie a besoin de voix qui portent un message d’espoir, de résilience et de fierté. Ne laissons pas ces opportunistes redéfinir notre roman national. En fin de compte, notre force réside dans notre diversité et notre capacité à transcender les divisions pour construire un demain meilleur. Et cette force-là est encore intacte. L’extrême droite peut s’égosiller tant qu’elle veut, elle n’atteindra jamais son but. L’Algérie est trop forte pour plier…

Par Nabil.G

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