A l’origine de l’enlaidissement des cités du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, l’extension illicite opérée au bas des immeubles a pris une ampleur exécrable et démesurée sans pour autant susciter une quelconque réaction à même de mettre un terme à ce massacre à ciel ouvert.
Lors d’une visite effectuée à Aïn El Turck l’ex-wali d’Oran, a exhorté les responsables concernés à procéder à l’éradication de cette répugnante transgression, qui défigure les paysages. Le chef de l’exécutif a été ferme en donnant des instructions pour le lancement d’une opération de lutte contre le squat des espaces publics, au niveau des cités. Une demi-douzaine d’extensions illicites a été démolie par la suite à cette époque, au niveau de la partie haute de la localité de Bouiseville, dans une cité longeant la double voie menant au village de Cap Falcon. Il s’agissait en fait d’extensions ceinturant partiellement des blocs de bâtiments, qui ont été construits par les locataires dont les logements sont situés aux rez-de-chaussée.
Il importe de noter que le phénomène des extensions illicites se pose avec acuité dans la municipalité d’Aïn El Turck au même titre que les trois autres communes de cette daïra. Notons que cette infraction est également relevée au niveau de la populaire cité des 350 logements sociaux, niché à l’intérieure d’une zone, face au siège du tribunal d’Aïn El Turck, celle des 100 logements de la même formule, sise sur la partie haute de la localité de Bouisseville et les immeubles du quartier commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc, et celui d’El Bahia, à mi chemin du village de Cap Falcon. Il est utile de signaler sur ce même volet que, suite aux dénonciations des locataires, les éléments des brigades de la police de la protection de l’urbanisme et de l’environnement, PUPE, relevant de la Sûreté de daïra, ont opéré à maintes reprises ces dernières années, des interventions dans plusieurs cités du chef-lieu et ce, pour tenter d’annihiler un tant soit peu le phénomène des extensions illicites au bas des immeubles et ce, en verbalisant les auteurs. Il y a lieu de signaler également dans ce piètre registre, l’envahissement desdites cités par des véhicules utilitaires des marchands ambulants, qui imposent allégrement leur morbide présence sur la voie publique. Ces fourgons et autres camionnettes sont directement à l’origine d’une innommable anarchie, qui exaspère les locataires des cités. Nombre d’entre eux ne cessent de dénoncer les amas de toutes sortes de détritus, de fruits pourris écrasés entre autres, qui dégagent des odeurs nauséabondes abandonnés sur les lieux. «La puanteur provenant de ces tas d’ordures empeste l’atmosphère de notre lieu de résidence. Nos maisons sont ainsi envahies par des essaims de différentes espèces d’insectes. Nous avons, à maintes reprises, signalé, vainement, à travers des requêtes adressées aux responsables concernés, le calvaire enfanté par cette activité informelle plus particulièrement en ces temps de pandémie de Covid-19» se sont insurgés avec amertume et répulsion des locataires d’une cité de logement sociaux, sise au quartier Bensmir, communément appelé douar naquousse, dans la municipalité d’Aïn El Turck. Selon des sources policières, les contrevenants auraient exploité le confinement sanitaire partiel, décrété par les autorités sanitaires et ce, pour entreprendre illicitement des travaux de construction, à l’intérieur et à l’extérieur, de leur logement. Il convient de signaler que face à la prolifération des extensions illicites opérées par des locataires dans les cités d’Ain El-Turck, notamment les locataires des rez-de-chaussée, qui se sont accaparés d’espaces publics, les services de l’APC avaient lancé une campagne de contrôle ayant ciblé, essentiellement, les cités à grande concentration d’habitations dans le quartier Bensmir communément appelé «douar naquousse» et la cité Akid Abbes. La commission chargée à l’époque de la lutte contre les extensions illicites, a été interpellée par des citoyens des cités, qui ont dénoncé le fait que certains locataires des cités s’étaient appropriés illicitement des espaces à l’extérieur des immeubles. Des extensions sauvages au pied des bâtiments érigées de tôles ondulées, de roseaux et même d’échoppes répugnantes.
Rachid Boutlélis