Les incendiaires de la mémoire
Lorsque les départs de feu sont l’œuvre d’individus, il est très difficile de combattre des incendies. C’est justement la bonne saison pour en parler, mais ce ne sont pas les forêts dont il s’agit, mais de mémoire. Les incendiaires sont les descendants des colonisateurs coincés à une époque de l’histoire et ne veulent pas en sortir. A chaque initiative positive de la part de femmes et d’hommes courageux destinée à solder le passé algéro-français, ils allument leur brasier et soufflent sur les braises jusqu’à en faire un immense incendie. Ils aiment cela. Ils carburent aux gestes obscènes et les petites phrases assassines. Ils ne laissent passer aucune occasion pour réinventer leur monde et lui trouver des vertus, en habillant leurs parents tortionnaires, criminels de guerre et colonialistes hideux de consumes civilisateurs. Ils savent bien, ces nostalgiques de l’ère coloniale, que leur auditeurs ne pourront jamais imaginer toutes les douleurs des peuples colonisés.
Tous les films, les photos et les récits d’historiens ne renvoient pas l’image réelle de la nuit noire coloniale. Le sentiment du colonisé n’est pas quantifiable. C’est la pire chose qui puisse arriver à un être humain après l’esclavage. C’est même comparable à certain point de vu.Les Lepen, Zemmour et autres personnages du même acabit, soufflent sur la braise des récents évènements en France et sautent sur les deux dates anniversaires du 5 juillet et du 14 juillet pour entretenir sciemment l’incendie, histoire d’empêcher que les peuples algériens et français de relire leur histoire commune et en admettre toute les vérités crues de l’invasion, l’acculturation, la dépossession, la tentative de mise à mort de toute une identité.
En fait, les têtes de pont de l’extrême droite française, avec leur nouvelle vedette, le franco-égyptien, Jean Messiha, savent que le peuple algérien connaît ses ennemis. Sont objectif n’est pas de culpabiliser toute la France comme l’ont fait les Juifs. Les Algériens n’en veulent qu’à ceux qui leur ont fait du mal. Et c’est pour cette raison, notamment qu’ils savent apprécier le discours d’adieu de l’ambassadeur de France en Algérie. Il y a en effet en France des hommes et des femmes de bonne foi, qui veulent détruire le ressentiment haineux que les fou de Lepen et Zemmour veulent propager dans le corps social authentiquement français.
Ces fous cherchent à entretenir l’incendie pour passer inaperçus dans la confusion. Car, le jour où il leur sera impossible de créer des situations de grande confusion, ils seront démasqués et reniés par le peuple français. Cela explique précisément le fait que l’e-x présidente du Front national et présentement député à l’Assemblée nationale française s’est crue l’obligation de souffler sur la braise pour entretenir le feu allumé par le comportement à la limite du racisme d’un policier français à qui le Jean Messiah donnerait une médaille.
Par Nabil.G