Oran Aujourd'hui

Amélioration des services de santé: «Mieux vaut tard que jamais»

Une réunion présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé a été organisée la semaine dernière à Oran dans le cadre du suivi périodique de la mise en application de la nouvelle stratégie sanitaire adoptée par les responsables du secteur.
Cette rencontre a regroupé des cadres de l’administration sanitaire, des directeurs wilayas de la santé et des directeurs d’établissements hospitaliers afin d’examiner le fameux Plan d’action Activités du Patient.
Des observations et recommandations ont ainsi été adoptées concernant notamment la qualité des aliments destinés aux malades hospitalisés, la qualité de l’eau utilisée pour la cuisson, et la bonne répartition des tâches aux différents agents spécialisés chargés de ces missions.
Des missions qui nécessitent un strict respect du temps et des délais fixés par le protocole des différents traitements.
La réunion a abordé également le problème de la qualité et de l’uniformisation des tenues de travail des agents de santé.
D’ailleurs, il a été décidé d’attribuer à chaque catégorie des tenues de couleurs différentes, afin de différencier les professionnels du secteur selon le domaine de travail et la spécialisation.
Une autre recommandation concerne l’utilisation des lits, des matelas et des couvertures devant étre d’une seule et même couleur et portant la mention visible «Hôpitaux Algériens».
D’autres questions inscrites à l’ordre du jour ont été abordées, notamment «l’importance à accorder aux services d’urgence » .
«Il s’agit de la première destination ciblée par les patients dans la plupart des cas», en plus de la nécessité de leur accorder une totale autonomie, y compris en matière d’approvisionnement en produits pharmaceutiques. Evoquant cette réunion régionale sur le mode de fonctionnement des structures de santé publique, bon nombre de médecins, notamment d’anciens spécialistes installés en cabinet privés ont exprimé leur grand étonnement et leurs sévères critiques de cette approche jugée «inutile et dérisoire » consistant, selon eux, à «défoncer des portes ouvertes» en allant proposer des solutions évidentes à un état des lieux délabré qui dure depuis des décennies.
«Qui peut ignorer que la bonne prise en charge des malades hospitalisés repose aussi et même surtout sur la qualité des services logistiques et paramédicaux.. », explique un médecin, à la fois choqué et content d’apprendre que les pouvoirs publics reconnaissent enfin que tout est à faire et à construire pour assurer le fonctionnement normal d’un établissement de santé.
«Même les tenues vestimentaires de certains agents d’hygiène et de cuisine sont parfois dans un état de saleté repoussant. Sans parler des retards, des absences, du manque de produits et de consommables, et du laxisme ambiant encouragé par une sorte d’impunité collectivement admise et partagée».
Il était grand temps d’évoquer ces lacunes et ces dérives,… «mieux vaut tard que jamais».
Par S.Benali

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