Les projets en attente de relance et de suivi
On se souvient qu’au début du premier mandat présidentiel de M. Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’État avait ordonné aux décideurs locaux de restaurer et de consolider toutes les anciennes mosquées du pays. A l’époque, les Oranais ont poussé un soupir de soulagement en pensant notamment à leur célèbre mosquée du Pacha à Sidi El Houari qui attend depuis des années un projet de réhabilitation plusieurs fois en vain annoncé.
On se souvient en effet des vieux discours des anciens responsables de la direction locale de la culture qui affirmaient avec aplomb et certitude que des études avaient été lancées pour des projets de restauration de sites historiques dans la vieille ville.
Mais ce n’était hélas que des effets d’annonces destinés à garnir un calendrier d’activité virtuel devant faire face aux pressions et aux attentes citoyennes de quelques sphères associatives concernées par la sauvegarde du patrimoine historique. Les vieilles promesses sans lendemain et les échecs cumulés ont fini par installer sous le ciel oranais un climat de renoncement de lassitude collective difficile à dissiper.
Héritant à son tour de ce grand dossier en instance depuis plus de quarante années, le wali en poste, depuis son installation à Oran, n’a pas cessé d’interpeller les autorités centrales pour débloquer des crédits nécessaires au financement de ces opérations . Parmi les nombreux sites historiques que recèle la wilaya d’Oran, même des monuments de haute valeur architecturale, culturelle et historique sont restés à l’abandon, dégradés par le vandalisme et les effets du temps.
A l’image du vieil hôpital Baudens, visité il y a quelques années par Arnold Schwarzenegger l’ancien gouverneur de Californie qui suggérait d’en faire le siège d’un observatoire régional de l’environnement. Ou encore du bel édifice de la mairie aux deux lions fermé depuis plus de dix ans pour effritement avancé du bâti à l’intérieur du bâtiment.
Malgré les efforts et les engagements du wali en poste, trop d’entraves bureaucratiques et de contraintes cumulées empêchent encore la relance de bon nombre d’opérations inscrites au calendrier.
D’autant plus que bien d’autres projets importants devaient être rigoureusement suivis et concrétisés, notamment dans les secteurs de l’eau potable, de la santé, du réseau routier, de la rénovation du cadre urbain, de l’éradication de l’habitat précaire et du logement. Autant de priorités qui, en principe, ne devraient pas permettre de faire l’impasse ou de justifier les retards enregistrés dans la concrétisation d’autres opérations parfois programmées depuis plusieurs années.
A l’image de cette tour-carcasse de l’ex-Hôtel Châteauneuf qui défigure le paysage urbain du centre-ville depuis près d’un demi-siècle. Ou du célèbre marché de proximité de l’ex-rue de la Bastille devant être réaménagé. Et de bien d’autres projets en attente de relance et de suivi depuis des années…
Par S.Benali