Oran

Aïn el Türck : large spéculation sur les affaires scolaires

Un véritable marché noir des affaires scolaires s’est installé à Aïn El Türck lors de cette rentrée scolaire. Les prix pratiqués donnent du tournis aux familles aux petites bourses.

Les mines sont blafardes en ces jours coïncidant avec la rentrée des classes après de longs mois de vacances.
Si la reprise des cours enchante quelque peu les enfants, les dépenses engendrées pour l’achat des fournitures scolaires, ne font guère sauter de joie les parents aux ressources limitées, qui voient leur budget familial désagrégé par la cherté des prix.
En l’absence de points de vente conventionnels, la pratique des prix n’obéit à aucune loi commerciale.
La multitude de commerçants qui se sont reconvertis, à l’occasion, en vendeurs d’affaires scolaires, imposent des tarifs irréels et invraisemblables.
Les marges bénéficiaires sur les articles scolaires sont multipliées par 10, 15, voire 20 dans beaucoup de cas.
N’ayant aucun indice référentiel sur les prix réels des fournitures scolaires, les parents d’élèves sont étourdis par les tarifs imposés par les marchands.
Des tarifs qui ont, du jour au lendemain, déraisonnablement fluctué vers le haut, tout en étant excessivement chers pour être à la portée de la grande majorité des familles.
Dans ce fatras, et face à l’obligation d’achat des articles scolaires, les parents tentent vainement de négocier les prix ou limitent leur liste de fournitures, quitte à susciter la grogne des enseignants.
Ce qui est encore étonnant, est cette quantité d’articles scolaires mise sur le marché informel, qui fixe les prix et ce, en l’absence de contrôle.
D’où provient toute cette marchandise, sensée être écoulée dans le circuit formel, c’est-à-dire chez les libraires et autres commerces agréés ? la question trouve sa réponse dans la large spéculation qui a investi le créneau, comme cela a été et l’est encore pour les produits de large consommation et autres, les jours de fêtes, le mois de ramadhan, etc.
Quant à ceux qui pensent que les habitants de la corniche oranaise sont des privilégiés parce qu’ils habitent dans une station balnéaire et profitent de la mer, le revers de la médaille est peu reluisant pour eux, car à longueur d’année, ils subissent, deux fois plus que leurs concitoyens des autres communes, les contrecoups de la spéculation, dont l’incidence, est de loin, la plus forte sur le vie quotidienne.
Préparer la rentrée scolaire et apprêter les établissements scolaires pour un meilleur accueil des élèves, c’est bien, penser à réguler le marché des affaires scolaires soit par des points de vente conventionnels, soit par l’organisation de foires, c’est encore mieux afin de soulager le fardeau des familles des dépenses onéreuses.
C’est là aussi, une des missions de l’autorité locale.
Karim Bennacef

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