Oran Aujourd'hui

Jardins et espaces verts: le déficit de culture citoyenne «Batimate Taliane»

Ce nom, qui désigne à ce jour le site des anciens bâtiments préfabriqués aujourd’hui démolis après relogement des habitants, ne cesse encore de marquer l’actualité locale à travers le projet d’aménagement sur les lieux d’un «jardin urbain à vocation récréative et culturelle».
En visite dernièrement sur ce chantier toujours en cours de terrassement, le wali d’Oran a encore une fois insisté sur  la nécessité de livrer ce projet le 11 décembre prochain.
Se déclarant satisfait  de l’avancement des travaux lancés il y a plus de trois mois,  le wali avait rappelé que des associations locales devaient s’impliquer avec des propositions permettant d’enrichir le contenu de l’étude concernant l’aménagement de ce site.
Lors d’une rencontre avec le mouvement associatif organisée au niveau de la salle de conférence de la mosquée Ibn Badis, le wali  avait souligné l’importance de ces travaux d’aménagement du site de «batimat Ettalian» qui ont bénéficié d’une enveloppe de 700 millions de DA débloquée exceptionnellement par le ministère des Finances.
Concernant l’aménagement du site de Batimate Taliane, une assiette foncière de près de 7,5 ha, une fiche technique et un dossier ont été élaborés par les services concernés et transmis au ministère pour débloquer l’enveloppe  nécessaire, sans que les Oranais ne sachent dans le détail les actions d’aménagements qui seront engagés.
Selon des sources proches de la wilaya et reprises par les médias locaux, on croit savoir que l’étude en question prévoit d’aménager le site en «parc urbain récréatif», avec des terrasses, des cafétérias, des aires de jeux ainsi qu’une «placette» consacrée aux «activités culturelles et artistiques».
Évoquant ce sujet, des mauvaises langues oranaises se demandent  à quoi pourrait servir cette «placette» dans un futur jardin urbain quand on sait que même les infrastructures consacrées à l’art et à la musique sont loin de répondre aux objectifs affichés.
Le récent festival de la musique oranaise, organisé cet été à Oran aux mêmes dates que le festival du Rai, ont connu des «couacs» et des «approximations» notoires.
Alors pourquoi «mélanger les pinceaux» en s’engageant dans des idées et des ambitions aux contours incertains…
Il suffit aujourd’hui de regarder l’état des lieux du grand «Jardin des plantes», de la «promenade  Benbadis» ou du tout récent «jardin dit méditerranéen» de la frange marine pour se rendre compte des déficits qui restent à combler en termes de culture citoyenne des espaces verts et des plantations urbaines.
Ainsi va Oran.
Par S.Benali  

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