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Mondial-2022:
Les Tunisiens vigilants face à un sursaut d’orgueil des Socceroos

La Tunisie, auteur d’un nul salutaire face au Danemark (0-0), donnera la réplique à l’Australie, à l’occasion de la deuxième journée du mondial Qatar-2022, groupe D, prévue ce samedi au stade Al Janoub à Al Wakrah, avec la mission de rester vigilant face à un sursaut d’orgueil des Socceroos.

Si les Aigles de Carthage ont réussi à franchir laborieusement le premier écueil du groupe D, ils seront néanmoins appelés à faire face à un possible sursaut d’orgueil des Socceroos qui tenteront de se rattraper après la désillusion de la première journée.
Les Australiens, auteurs d’une prestation jugée assez décevante lors des éliminatoires de la zone Asie, ont dû passer par les barrages intercontinentaux pour se qualifier au Mondial, en battant tout d’abord les Emirats arabes unis (2-1, 0-0), puis en s’imposant aux tirs au but lors du match décisif contre le Pérou (0-0, 5-4 tab).
Accéder à leur sixième mondial et cinquième de suite, était un exploit en lui même et la position d’outsiders du groupe D est loin d’être démotivante pour les Socceroos car ils n’ont rien à perdre et tout à gagner.
 » J’ai inculqué aux joueurs que, parfois, vous ne jouez pas bien, mais vous pouvez toujours gagner en vous battant, en courant, en chassant et en étant agressif.
Et cela aussi peut être un succès », avait affirmé le sélectionneur australien Graham Arnold, à la tête des « jaune et vert » depuis quatre ans.
Le technicien australien dispose certes de nombreux joueurs talentueux évoluant la plupart en Europe comme Graig Goodwin (Adelaide/AUS), buteur contre la France, Ajdin Hrustic (n.10 du Hellas Verone/ITA), Harry Souttar (Stoke City), Aaron Mooy (Celtic Glasgow/IRL), Awer Mabil (Cadix/ESP), le gardien Mat Ryan (FC Copenhague/DAN) et Jackson Irvine (St Pauli/GER), mais ne compte pas de grandes stars.
Comme la Tunisie, son atout réside plutôt dans son jeu collectif, son esprit d’équipe et sa combativité.
Lors de ce mondial, les Australiens ont été privés des services du milieu de terrain de West Bromwich, Tom Rogic, et de l’attaquant Adam Taggart (Cerezo Osaka) et ont pâti également du forfait de dernière minute pour blessure de leur attaquant Martin Boyle, remplacé par le jeune Marco Tilio.
Côté tunisiens, les Aigles de Carthage doivent tenir compte également que les Australiens sont venus au Qatar avec l’intention de rééditer leur exploit de 2006 en Allemagne quand ils ont accédé au 2è tour, même si leurs chances semblent être cette fois compromises après la débâcle face à la France.
Depuis sa seule qualification aux huitièmes de finale, rappelle-t-on, l’équipe est restée sur trois éliminations à l’issue du premier tour aux mondiaux de l’Afrique du Sud, du Brésil et de la Russie, respectivement en 2010, 2014 et 2018.
Sur le plan continental, l’Australie a connu la gloire en 1980, 1996, 2000 et 2004 en étant sacrée championne de l’Océanie, sur les six phase finales disputées.
Un palmarès conforté par une coupe d’Asie en 2015 sur cinq participations en phases finales et une finale de coupe des confédérations perdue en 1997.
Mais l’Australie de Tim Cahill n’est plus celle d’aujourd’hui.
Comme face à la France, il est rare de voir l’équipe australienne mettre l’adversaire sous pression dans sa moitié de terrain, mais cela ne devrait pas éclipser les qualités de certains joueurs et leur réussite dans l’exploitation des balles arrêtées et la rapidité des transitions.
De plus, l’équipe d’Australie a toujours réussi à marquer dans la majorité de ses matches de qualification ou encore dans ses deux derniers matches amicaux face à la Nouvelle Zélande (2-0, 1-0), ce qui en dit long sur l’efficacité de sa ligne offensive.
S’agissant de l’historique des confrontations entre la Tunisie et l’Australie, les Tunisiens ont affronté les Australiens en match amical en 1997 à Radès perdu (0-1) et lors du premier tour de la Coupe des confédérations en 2005, à Leipzig en Allemagne également perdu (0-2).
Le sélectionneur tunisien Jalel Kadri et compte tenu de l’obligation de résultat, la formation rentrante pourra être remaniée par rapport au match du Danemark ou préserver la même ossature avec quelques changements près au niveau de la ligne offensive.
Les joueurs qui se sont donnés à fonds lors de leur première sortie face au Danemark sont eux appelés à faire preuve de la même générosité mais avec beaucoup plus d’efficacité pour relever ce nouveau défi.
Le match sera dirigé par un trio arbitral allemand composé de l’arbitre central Daniel Siebert et des assistants Rafael Foltyn et Jan Seidel.

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