Les Verts inquiètent

Les Verts de Belmadi avaient terminé leur dernier match officiel par une défaite. Ceux de Petkovic ont débuté leur premier match officiel par une défaite. Il faut rappeler ici que la dernière défaite du coach Belmadi lui a coûté sa place à la tête de l’équipe nationale. Son successeur n’a pas fait mieux, du moins en ce premier match officiel.
Ce jeudi les fennecs étaient toujours fragiles, hésitants et brouillants. Face à la Guinée, ils n’ont à aucun moment trouvé la solution et paniquaient à chaque contre attaque de l’adversaire. La fébrilité de la défense et la stérilité de l’attaque algérienne étaient criardes.
Faut-il pour autant s’inquiéter de cette pâle copie rendue par les Brahimi et consorts. Malheureusement on est bien obligés de répondre par l’ affirmative. Oui il y’a vraiment de quoi s’inquiéter. Être malmené à ce point sur son terrain et face à son public ne peut rassurer personne. Le mal est plus profond que ce que l’on croyait.
On croyait que le départ de Djamel Belmadi, qui manifestement semblait au bout du rouleau et dont le message ne passait plus au sein de ses joueurs, et la venue d’un autre sélectionneur allait redonner un nouveau souffle à cette équipe. Mais il n’en fût rien.
Le résultat de ce jeudi est une très mauvaise affaire pour les fennecs qui voient leur adversaire du jour monter à leur hauteur avec six points après trois matchs disputés chacun. La route vers le mondial américain, organisé conjointement par les Etats Unis, le Mexique et le Canada en 2026, est loin d’être une sinécure. La qualification est même sérieusement compromise. Elle l’est d’autant plus qu’il faut aujourd’hui faire de réels exploits en terres africaines où le climat n’a jamais souri à nos joueurs, en plus de bien d’autres éléments, comme l’environnement souvent hostile et même un arbitrage toujours approximatif et souvent contraire aux nôtres.
On espérait que la venue de l’entraîneur Petkovic , qui avait connu son heure de gloire avec la Suisse qu’il avait mené en quart de finale du dernier euro, après avoir éliminé en huitièmes, la France, championne du monde en titre, allait remettre la sélection sur les bons rails. Mais force est de constater que les Verts n’ont fait montre d’aucune maîtrise ni d’un fond de jeu digne de ce nom. Et si on ajoute à tout cela la méconnaissance quasi totale du sélectionneur du football africain, l’inquiétude ne peut que grandir.
Les supporters algériens qui ont un amour fou pour le ballon rond et pour leur équipe nationale espèrent, même si c’est dans l’inquiétude, que tout le monde saura prendre ses responsabilités et évitera à ce peuple fou de football une autre désillusion, comme celle vécue cruellement après l’élimination pour le mondial du Qatar dans un maudit match de barrages face à une équipe camerounaise qui n’avait rien d’un foudre de guerre.
Par Abdelmadjid Blidi