L’essentiel est dans la pérennité du processus électoral
L’Algérie s’apprête à vivre, dans 43 jours, un évènement particulier. Le jour de vote constitue, en effet, pour toute République moderne un moment fort, puisqu’il renvoie aux fondements même de la nation et réaffirme le pouvoir qu’a le peuple sur sa destinée. Voter est un acte de citoyenneté, mais aussi un geste par lequel la société exerce son pouvoir légitime, celui de choisir ses gouvernants. En un mot comme en mille, les élections sont l’expression la plus moderne de la gouvernance, pour la simple raison qu’il y a dans cet acte une notion de réversibilité au sens où tout mandat est limité dans le temps. Fondamentalement donc, le scrutin présidentiel à venir est véritablement un rendez-vous crucial comme l’ont été les précédents et comme le seront les prochains.
Cela pour dire qu’il n’y a pas d’alternative aux élections dans n’importe quel pays au monde et notamment en Algérie. Rappelons-nous, au cœur même de la tempête sécuritaire des années 90, c’était par le vote lors de la Présidentielle de 1995 que le peuple a dit son mot et rejeté l’islamisme radical et son pendant, le terrorisme sauvage. En cette année 2024, cinq ans après un immense mouvement populaire qui a remis les pendules de la République à l’heure, la situation est différente, l’Algérie est apaisée et la société entrevoit son avenir avec sérénité malgré les petits problèmes du quotidien. Le pays est actuellement une destination majeure d’investissement, la classe politique travaille dans la sérénité et personne dans la sphère partisane n’évoque le mot boycott. C’est dire que l’essentiel pour l’émancipation réelle de l’Algérie est réuni. Cela apporte un supplément de crédibilité au prochain rendez-vous électoral. Et pour cause, c’est à travers un acte pareil que se construisent les grandes nations.
Il faut s’attendre à des campagnes de dénigrement pilotées de l’étranger, car les victoires politiques, diplomatiques et économiques de l’Algérie dérangent des milieux revanchards qui cherchent la perte du pays. Le propos n’est ni exagéré, ni fantaisiste. Et ce ne sont pas les preuves accréditant le complot contre l’Algérie qui manquent.
De fait, les critiques fuseront certainement à mesure qu’approche le rendez-vous de l’élection présidentielle. Ce qu’il faudra en retenir, c’est qu’ à ce jour, la nébuleuse anti-Algérie n’arrive toujours pas à trouver la moindre faille. Le pays vivra trois semaines de campagne électorale où verra des jeunes hommes et des jeunes femmes entrer en politique et croire en leur capacité de changer les choses. Les militants des candidats qui pourraient perdre la prochaine présidentielle sauront qu’ils ne sont pas parvenus à convaincre cette fois. Ils essayeront lors des prochaines échéances locales et législatives où ils se porteront eux-mêmes candidats. L’essentiel est dans la pérennité du processus électoral. Le reste viendra avec les luttes politiques.
Par Nabil.G