EDITO

L’heure des comptes a sonné

La levée de bouclier en Occident après la décision du procureur général de la CPI réclamant des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, n’a rien d’étonnant. Mais la réaction du président américain Joe Biden et d’autres encore, qui a qualifié cette décision de justice de “scandaleuse”, ne change rien au fond des choses. Ce changement qui secoue en quelque sorte l’impunité dont ont toujours bénéficié les chefs de l’entité sioniste confirme en premier lieu que les thèses sionistes perdent de plus en plus de leur contenu, et que surtout elles ne peuvent plus tenir face à la réalité du terrain et à la cruauté des actes qui sont commis à Ghaza contre les civils palestiniens.

Netanyahou et ses complices sont des criminels de guerre qui doivent répondre de leurs actes devant la justice internationale. Joe Biden ne peut se targuer d’aucune légitimité ni surtout d’aucune crédibilité puisque les États-Unis fournissent des milliards de dollars d’aide militaire à Israël. Tout ce qu’il peut avancer ne peut avoir aucune incidence sur le cours des choses. Les faits sont là pour démentir tous ces plaidoyers hypocrites et déplacés face à l’extermination de tout un peuple qui dure depuis plus de sept mois.

L’ Algérie qui a eu un grand mérite dans la défense des droits du peuple palestinien a pesé de tout son poids depuis de longs mois au Conseil de sécurité pour faire bouger les lignes et mettre le monde entier devant ses responsabilités face au drame qui a lieu à Ghaza. Lundi dernier le représentant de notre pays au Conseil de sécurité est revenu encore une fois à la charge pour exiger de mettre la lumière sur les crimes qui sont commis dans la bande de Ghaza, déclarant , « nous exhortons urgemment le Conseil à agir. L’heure n’est plus au discours, mais à l’action « , et affirmant que l’entité sioniste menait une « opération génocidaire » dans la bande de Ghaza qui pourrait déboucher sur davantage de violations du droit international et sur davantage de crimes de masse. « Nous nous réunissons alors que 1,5 million de Palestiniens à Rafah sont confrontés à la perspective d’une mort imminente (…) Rafah est le dernier refuge des Ghazaouis ».

L’heure des comptes a bel et bien sonné pour la bande des criminels de Tel Aviv qui ne peuvent plus cacher leurs crimes abominables et qui doivent surtout répondre de tous les crimes qu’ils ont commis avec le massacre de près de 40.000 Palestiniens dont la majorité sont des femmes et des enfants et le fait d’avoir affamé des centaines de milliers d’autres.

Par Abdelmadjid Blidi

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