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Menacés d’expulsion du garage à bateaux de Cap Falcon (Aïn El Türck) : les membres du club nautique déclarent assigner une action en référé

Consternés par la décision de l’APC d’Aïn El Türck de récupération du garage à Bateaux de Cap Falcon et l’expulsion imminente des sociétaires, les membres du club nautique « déclarent assigner une action judiciaire en référé et ce, en guise de protestation contre la sentence jugée arbitraire », a déclaré à notre journal, Mr Bousmaha Mansour, porte-parole et trésorier du club.

La réaction de la partie plaignante (dixit le club nautique) est d’autant motivée, nous signale-t-il, par le fait que dans l’annonce parue sur les réseaux sociaux en date du 27 mai, plus précisément sur la page Facebook de l’assemblée communale d’Aïn El Türck, cette dernière fixe, sans condition préalable, la date du vendredi 02 juin comme ultimatum aux sociétaires du garage à bateaux ainsi qu’aux propriétaires d’embarcations occupant un box au sein de cet antre, pour évacuer les lieux, sous peine de se voir expulsés par la force publique, une fois le délai expiré. Et qu’il sera également décidé des poursuites judiciaires à l’encontre des membres et propriétaires de bateaux qui refuseraient d’exécuter la présente décision d’évacuation du port à sec, est-il ajouté dans la notification de l’APC d’Aïn El Türck. Suite à cette injonction de l’APC d’Aïn El Türck, il va sans dire qu’un bras de fer est désormais engagé entre l’institution communale et les sociétaires du club nautique, qui tiennent à « dénoncer une mesure arbitraire et administrativement irréfléchie dont fera l’objet leur club si celle-ci venait à aboutir et comptent ainsi saisir les instances judiciaires par le biais d’un avocat, d’ailleurs déjà constitué à cet effet, pour l’introduction d’une requête en référé auprès de la juridiction judiciaire compétente, seule habilitée à trancher dans ce litige et faire valoir leur droit en tant que sociétaires élus par assemblée générale ».

Selon le porte-parole du club, « l’APC d’Aïn El Türck qui prétend dorénavant se confier la gestion de l’édifice, n’est nullement habilitée pour l’expulsion des sociétaires, pour la simple raison que le bien en question ne relève pas du patrimoine communal mais qu’il relève du domaine maritime ».

Celui-ci tient à spécifier « l’irrégularité de la procédure de l’APC puisque non fondée par un arrêté municipal, tout en rappelant que la présence de la majorité des membres du club en ces lieux, remonte à l’indépendance ». Il expliquera aussi que « la gestion du port à sec s’est toujours effectuée conformément à la réglementation en vigueur. Et de préciser que, le club nautique, qui compte plus de 100 adhérents, s’est chargé de la préservation des lieux, en entreprenant chaque année, des opérations de réhabilitation, de réfection et de peinture de l’édifice unique en Algérie et même en Afrique, dont la construction remonte à 1958 » avant d’ajouter en substance, « le club nautique a permis par sa seule présence, de préserver ce patrimoine maritime de la prédation et des pratiques insidieuses, comme en atteste la plainte déposée auprès de la justice pour occupation illégale de 02 bureaux de l’édifice par deux indus occupants, dont l’un d’eux, en a fait un domicile permanent ».

Mais la grande question que se posent les sociétaires du club nautique, confie notre interlocuteur, est celle de comprendre « les tenants et aboutissants de ce brusque intérêt de l’APC d’Aïn El Türck pour ce garage à bateaux, alors qu’aucune infraction à la loi n’a enfreint sa gestion jusqu’à aujourd’hui ?».

Ceci dit, et s’exprimant au nom de ses collègues, Mr Bousmaha Mansour, révèlera que « les sociétaires du club nautique, n’exécuteront en aucun cas la notification de l’APC d’Aïn El Türck, jugée sans fondement, tout en réclamant l’arbitrage des pouvoirs publics dans ce litige qui, dit-il, est créé de toute pièce par des parties obscures pour s’accaparer des lieux ». Affaire à suivre…
Karim Bennacef

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