No pasarán!
Ce qui se passe à Ghaza est une honte pour cette communauté internationale qui se complait dans son silence coupable, et qui voit un peuple sans défense vivre un drame inacceptable comptant ses morts chaque jour face à une machine de guerre destructrice mais lâche, qui a décidé de s’en prendre aux innocents civils palestiniens qui ont déjà perdu près de 40.000 des leurs, dans leur écrasante majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier.
Des puissances occidentales qui ont fait le choix honteux de l’injustice, appuyant même politiquement, immoralement, financièrement mais aussi soutenant l’effort de guerre de l’entité sioniste en alimentant les sionistes de tonnes de matériel de guerre entre avions, missiles et munitions. Des puissances qui contribuent inexorablement aux tensions et aux conflits qui secouent la planète et qui risquent de s’exacerber encore davantage à cause de ces politiques qui ignorent les droits des peuples soumis à des colonisations barbares et inhumaines.
Il en est de même aussi pour le conflit au Sahara occidental où l’Occident tourne le dos à la légalité internationale et veut imposer ses desseins au profit du colonisateur marocain. La dernière décision du gouvernement français interroge sérieusement sur ses visées et peut nourrir toutes les inquiétudes, car elle risque de mettre toute une région dans une situation de tension permanente et menacer la paix.
Ce choix assumé de la France d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental est une grave entorse à la légalité internationale et aux résolutions de l’ONU qui appuient toutes la nécessité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et qui considère que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique.
Mais on sait depuis les années soixante le lien incestueux qui relie le royaume du Maroc et la France, depuis que le roi Hassan Ii avait décidé de mettre son pays sous protectorat français. Mais cela ne peut en aucun cas permettre à Paris de décider de l’avenir du peuple sahraoui et ne peut l’autoriser, de quelque manière que ce soit, de dicter ses manigances aux peuples de la région. La France devra se rappeler que le temps de la puissance coloniale, qu’elle imposait autrefois, est bien révolu depuis de longues années déjà.
Les apprentis colonisateurs d’aujourd’hui, à l’image du régime du Makhzen, ne sont pas meilleurs que leurs prédécesseurs barbares du 20é siècle et ils doivent savoir, comme l’ont eu à le vérifier les Français et autres, que la voix des peuples opprimés, quelles que soient les difficultés et les épreuves, finira par se faire entendre par la lutte diplomatique ou par la lutte armée. Et il en sera ainsi pour les peuples sahraoui et palestinien. No pasarán!
Par Abdelmadjid Blidi