Novembre : le message d’Alger
Trois jours après la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, intervenu cette année au cœur du soixantenaire de l’indépendance du pays, les Algériens du pays et des quatre coins du monde auront saisi l’opportunité de faire coïncider la tenue du 31e Sommet arabe d’Alger avec un aussi prestigieux événement qui a construit l’Algérie d’aujourd’hui. Cet événement, bien que national, a produit un écho planétaire et a fait émerger au sein de la nation arabe un pays de plus et quel pays ! Tout un peuple en lutte qui a marqué l’Histoire de l’Afrique du nord, du monde arabe, de tous les peuples aspirant à la liberté, à la souveraineté et à la paix. Les Algériens auront eu l’occasion de voir le Sommet arabe s’associer à leur fête et produire un mélange qui leur rappelle la grandeur de leur Révolution d’indépendance.
Cette association entre ces deux événements amènera les peuples arabes à méditer leur puissance lorsqu’ils agissent dans l’unité. Et pour cause, le combat libérateur des Algériens, la libération elle-même et l’ouverture démocratique n’ont été possibles que grâce à l’adhésion de tout le peuple. Les élites ont certes montré la voie, mais il a fallu que la société y croit et accepte de payer le prix pour que le rêve des philosophes et des politiques devienne réalité. Il faut trouver dans le Sommet qui s’est achevé, hier, un schéma historique comparable, à savoir que les élites prennent leur responsabilité une bonne fois pour toute et que les peuples y croient fortement et veuillent absolument réaliser leur rêve d’une unité effective.
Les Arabes ne sont pas sans savoir que depuis sa renaissance, l’Algérie s’est construite à coup de révolution et de résistance héroïque. La dernière en date est cette formidable démonstration d’unité et de patriotisme face à un terrorisme abject et ravageur. Les Algériens ont montré au monde et aussi à eux-mêmes, combien le combat libérateur et la liberté chèrement acquise, devait être défendus au prix d’autres sacrifices.
Vu de l’étranger, au 21e siècle, on a une idée quelque peu floue d’un peuple « qui passe son temps à guerroyer contre lui-même et les autres ». C’est d’ailleurs l’image que l’on veut donner de notre pays. Mais la vérité a fini par éclater et démontrer à toutes les sociétés du monde que l’Algérie, que certains milieux voulaient vendre aux opinions occidentale et orientale, n’est pas du tout ce pays fermé sur lui-même. Bien au contraire. Et les Algériens ont montré à l’humanité que dans le sport, l’économie, la culture, bref dans toute activité humaine, l’essentiel est d’y croire et d’afficher sa fierté d’appartenir à une communauté de destin, dont le mot d’ordre est l’unité du peuple face à tous les défis. Le message d’Alger doit donc parvenir au reste de la nation arabe, en ce mois béni pour les Algériens.
Par Nabil.G