EDITO

Le faux roman historique de la France

Branle-bas de combat à Paris. Plus de 50.00 policiers et gendarmes sont mobilisés pour faire face à la colère d’une partie de la jeunesse qui n’en peut plus d’être discriminée. Les émeutiers, que les médias acquis au pouvoir traitent trop facilement de délinquants, entendent dénoncer une situation de fait qui en fait les grands perdants d’un système policier gangrené par le racisme, d’ailleurs dénoncé par l’Onu. Un système, disons-le, moralement corrompu et acquis à des idées néocolonialistes qui met les descendants des anciennes colonies dans la détestable catégorie des immigrés permanents. Ce même système qui promeut une idéologie européiste, censé être ouverte sur le monde est traversé sur son flanc d’extrême droite par des forces rétrogrades qui le tire vers le bas. Les malheureuses expressions d’ «Etat militaro-politique » et de « rente mémorielle» prononcées par le président Macron au sujet de l’Algérie est certainement inspirées par cette minorité fasciste qui entraîne la France vers une guerre civile en instrumentalisant sa police et même ses responsables . Cette minorité qui pesait moins de 1%, il y a une cinquantaine d’années, est parvenu à dicter des ordres improbables et travaillé le mental des policiers jusqu’en faire des zombis de l’extrême droite.

Au regard de l’ampleur que prennent les émeutes dans toute la France, la mobilisation des forces de l’ordre est justifiée, disent les autorités du pays, par le risque de chaos généralisé que font peser les jeunes des banlieues sur la stabilité du pays. Il est, en effet, tout à fait envisageable de voir la situation échapper à tout contrôle, notamment parce que l’on sait parfaitement des centaines de milliers d’armes circulent en France.

Décryptés, la position et le discours du gouvernement français supposent que celui-ci agit dans le sens de la protection des libertés et des biens publics et privés. Bref, la France entre dans une phase à haut risque et son président se doit d’être convenablement conseillé pour éviter le pire à son pays. Et pour cause, le temps où l’on pourrait comprendre l’attitude des uns et des autres et juger l’affaire strictement technique semble totalement révolue. L’on n’est plus dans la gestion des foules, mais bien dans le sens même d’une société qui ne sait plus quoi penser de cette jeunesse qui se déchaîne. Une société travaillée de l’intérieur et amutée d’une partie d’elle-même pour l’empêcher de connaître sa propre histoire, celle d’une colonisation atroce et coupable.

Résultat : les Français ne se reconnaissent plus. Ils subissent les conséquences d’un travail d’occultation de leur passé par une bande de « criminels » extrémistes de l’histoire qui ont construit un faux roman historique et convaincu la majorité d’un peuple que le mal est toujours étranger, alors que la réalité est tout autre…

Par Nabil.G

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