EDITO

Une guerre pour retarder un déclin irréversible

Depuis ce 24 octobre, la guerre russo-ukrainienne est entrée dans sa troisième année. Une guerre où il ne semble plus y avoir aucune initiative de dialogue et encore moins de paix. Les forces en place, mais aussi tous les pays occidentaux, ont quasiment fermé toutes les portes d’une solution politique.

Il ne fait plus aucun doute qu’ici se joue une grande partie de l’avenir de notre monde qui est en pleine contraction sans que l’on sache sur quoi exactement tout cela va déboucher. Les États Unis et tous leurs alliés multiplient les sanctions contre Moscou, sans que cela ne semble avoir un quelconque effet, puisque tous les indicateurs montrent que l’ économie russe se porte comme un charme. Sur le terrain militaire, ces derniers mois ont été clairement à l’avantage de l’armée russe qui a enregistré des avancées notables reconnus même par ses adversaires.

Au même moment à Kiev se joue une drôle de comédie menée par le président Zelensky, ancien comédien faut-il le rappeler, qui pense plus à son avenir personnel qu’à autre chose. Sinon comment expliquer qu’il a tout mis en œuvre pour se débarrasser de son chef d’état major, Valeri Zaloujny, présenté pourtant comme un héros et grand stratège. Mais ce militaire commençait à faire de l’ombre à Zelensky, qui veut toujours se maintenir au pouvoir, surtout qu’il est le bon personnage aux yeux des Occidentaux pour mettre en musique leurs visées d’affaiblir pour un long moment la Russie, qui constitue un danger déclaré contre l’hégémonie occidentales sur le monde.

Sur le terrain, et malgré les milliards de dollars et les tonnes d’armes livrées par les Occidentaux et les gigantesques campagnes médiatiques, l’armée ukrainienne n’a enregistré aucune avancée, et sa fameuse contre offensive de l’année passée a tourné au fiasco et mis ses alliés face à un grand dilemme, notamment par rapport à leurs différentes opinions nationales qui acceptent de moins en moins ce lourd soutien financier qu’elles jugent se faire au détriment de leur confort et amélioration sociale.

L’Ukraine, et il est clair aujourd’hui, ne gagnera pas cette guerre. Mais elle doit aller jusqu’au bout de la stratégie voulue par les Américains et leurs alliés qui ne veulent pas lâcher leur mainmise sur un monde qu’ils dominent depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, même si au fond ils savent très bien que le déclin de cette domination est déjà en marche.

Par Abdelmadjid Blidi

 

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