Oran ouvre ses bras à la Méditerranée
Après Alger en 1975, l’organisation des jeux méditerranéens revient à l’Algérie. Ainsi et 47 ans après, c’est à Oran qu’échoit l’infime honneur de réunir l’élite sportive de la Méditerranée. Un rendez-vous qui a nécessité la mobilisation de tous et qui reste un grand défi pour cette ville, l’une des plus belles de la région.
Des investissements colossaux ont été mobilisés par l’État algérien dans plusieurs secteurs pour permettre à la capitale de l’Ouest de réussir ce qui est attendu comme l’une des rencontres sportives les plus réussies de l’histoire des jeux méditerranéens. Des dizaines de réalisations sont sortis de terre, malgré les difficultés et les couacs, pour qu’enfin Oran soit prête à accueillir ses milliers de visiteurs, entre sportifs et touristes, qui découvrent, pour la plupart d’entre eux, l’Algérie pour la première fois.
Autrement dit, ces jeux sont la vitrine de la nouvelle Algérie qui aspire à changer bien de choses et à matérialiser la rupture avec tous les modes de gestion connus jusque-là. L’Algérie, pour résumer, se forge un autre avenir ouvert sur l’extérieur et est déterminée à adopter un autre modèle économique débarrassé de la dépendance aux hydrocarbures et basé sur une économie diversifiée, solide et créatrice de richesses.
Sur un autre volet, il restait à savoir si ces jeux pouvaient avoir cet engouement populaire qui ne paraissait pas évident, il n’y a pas si longtemps que cela. C’était un peu la grande interrogation, il faut se l’avouer, mais la mayonnaise a fini par prendre, et les Oranais ont totalement adhéré et de la plus belle des manières. Les habitants d’Oran se sont appropriés l’événement et ne vivent plus, depuis quelques semaines, que pour et par ce grand rendez-vous sportif. Ils sont surtout fiers et heureux de voir à quel point leur ville a changé. Ils retrouvent cette Bahia qu’ils ont cru avoir perdu, mais qui telle une fleur éternelle a éclos de nouveau avec plus de grâce et de beauté.
Ce soir au nouveau stade de Belgaid sera donné le top départ de quinze jours de compétition sportive saine entre les jeunes de 26 différents pays que réunit la mer Méditerranée. Et Oran sera la reine de cette magnifique région. Ensuite il y aura le volet sportif et tous les Algériens espèrent revivre ces extraordinaires moments que nous ont procurés nos champions comme Rahoui Boualem ou Omar Betrouni en 1975. Une autre génération voudrait vibrer pour d’autres champions qui nourriront comme leurs aînés la fierté des Algériens pour d’autres longues années encore. Alors place au sport, à la compétition, à la fraternité, à la fête et à la réussite d’Oran.
Par Abdelmadjid Blidi