EDITO

Les seules volontés de Washington

La guerre en Ukraine bouclera bientôt sa première année. Les nouvelles du front ne donnent pas l’impression que les belligérants en soient à la veille d’une négociation. Ce sont les armes qui parlent pour l’instant. Cette guerre, latente depuis 2014 est, disons-le clairement, l’un des produits dérivés de l’impérialisme américain. Tout le monde se souvient du coup d’Etat monté par les USA contre le gouvernement légitime d’Ukraine sous couvert de la «révolution» du Maïdan. Le gouvernement pro-américain né de ce coup de force n’a pas cessé de pilonner la région du Donbass et fait plus de dix milles morts parmi les Ukrainiens russophones. C’est à ce moment que la guerre a commencé. Elle a été déclarée par l’administration Obama, récipiendaire d’un prix Nobel de la paix! En huit ans de guerre larvée, les Occidentaux n’ont eu aucun mot pour les victimes civiles. Pis encore, aujourd’hui, ils se sont rassemblés derrière Washington avec la ferme intention de poursuivre la guerre.

Cette séquence de l’histoire de l’Europe de l’Est n’est pas unique. C’est la duplication de nombreuses autres opérations du même genre où des gouvernements légitimes ont été déposés au nom d’une démocratie frelatée et remplacés par des groupes qui ont fait, avec l’aide des USA, cent fois plus de victimes que les régimes prétendument dictatoriaux. A voir les mêmes scènes se répéter, en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique du sud, ont est amené à se rendre à l’évidence que les Américains sont incorrigibles. Qu’ils soient démocrates ou républicains importe peu. Ils prennent les hommes et les femmes de toute la planète pour ce qu’ils ne sont manifestement pas. Personne ne peut gober les propos de Joe Biden qui qualifie Vladimir Poutine de boucher sanguinaire, comme d’ailleurs aucun individu censé ne pouvait croire Barack Obama lorsque ce dernier accusait Damas de vouloir gazer les Syriens. Personne n’y croyait pour la simple raison qu’une dizaine d’années auparavant, un autre président américain, républicain pour l’occasion, avait voulu convaincre son monde de la présence en Irak d’armes de destruction massive prêtes à l’emploi.

Le problème avec ces stupides équations guerrières sous couvert de démocratie est qu’elles trouvent généralement leur solution, soit au Conseil de sécurité de l’Onu où les USA ont leur entrée, soit à l’Otan que l’Amérique utilise comme paravent pour faire passer tous ses fantasmes capitalistes. Ceci pour dire que les 194 pays, qui composent la communauté internationale, compte pour du beurre. Qu’ils votent en faveur de la Palestine et du Sahara occidental ou qu’ils affichent leur aversion à la guerre en Ukraine ne rimera à rien du tout. Le monde obéit principalement à la volonté de l’Oncle Sam. Cela pour dire que la fin de la guerre en Ukraine ne relève pas de la volonté des personnes de bon sens, mais des décideurs de Washington.

Par Nabil.G

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