Oran Aujourd'hui

Où sont passés les «vaillants défenseurs» de la ville d’Oran?

La semaine dernière, le wali d’Oran a une nouvelle fois donné des instructions aux gestionnaires concernés leur demandant d’inciter les commerçants à respecter les normes d’hygiène et de salubrité et à se conformer aux lois relatives à la qualité et la conformité des produits alimentaires. La lutte contre le commerce informel et illicite a également été au cœur des recommandations du premier responsable local. A l’issue d’une tournée effectuée au quartier Akid Lotfi, le wali d’Oran a été encore une fois irrité par les carences et les insuffisances constatées en matière d’entretien et de prise en charge du cadre urbain. Des chaussées dégradées, des espaces verts abandonnés, des poteaux électriques installés à un mètre d’anciens candélabres rouillés qui n’ont pas été enlevés, des trous et des tranchées dans plusieurs endroits de la chaussée, et des espaces publics, y compris des espaces verts, squattés et occupés par des gérants de café, de restaurateurs et autres commerçants saisonniers nombreux en cette période de Ramadhan sacré L’entreprise «Oran vert» a été sommée d’intervenir pour l’entretien et le réaménagement des espaces verts, et l’entreprise Ermeso a été appelée de son coté à assurer la réfection des nombreux poteaux électriques défectueux à travers tout le quartier. Et encore une fois, les services de l’APC ont été rappelés à l’ordre par le wali d’Oran qui a exigé le lancement de travaux de réfection et de revêtement de la voirie et de la chaussée, la remise en état des trottoirs défoncés et l’entretien des arbres, des plantations et du cadre urbain en général. Autant de directives et d’instructions évoquées régulièrement chaque année par la plupart des nombreux walis qui se sont succédé à Oran. Malheureusement, dans ce domaine de gestion et de maintenance du cadre urbain par la municipalité, rien ou presque rien ne semble évoluer vers une dynamique de réussite et de progrès. Malgré les opérations ponctuelles organisées ici et là par des «commissions communales» chargées de ces dossiers, le squat des trottoirs et des chaussées ne cesse de s’amplifier, tout comme le commerce illicite et l’avancée de la clochardisation urbaine dans bon nombre de quartiers et de grandes cités d’habitat. A Oran, on entend souvent dire que «la mairie n’existe plus». Elle est en effet fermée et abandonnée depuis des années, livrée à une dégradation avancée à l’image de tout le vieux bâti oranais à risque d’effondrement… Les mauvaises langues locales ironisent souvent en se demandant où sont passés les « ouled el bled », «vaillants défenseurs» d’une cité en déperdition ?
Par S.Benali

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