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Après avoir buté durant 12 ans sur un éventail d’impondérables:
Ouverture annoncée du marché de proximité d’Aïn El Turck

Des mises en demeure ont été adressées aux commerçants du marché communal de fruits et légumes d’Aïn El Turck pour les informer de son évacuation et de son transfert vers celui de proximité du quartier Nakhil, non loin du siège de la daïra, apprend-on auprès du maire, M.Zouaoui en l’occurrence, de la circonscription territorialement compétente.

Cette délocalisation, qui a buté sur d’insensés impondérables 12 années durant, va enfin connaître probablement son dénouement. Notre interlocuteur a fait remarquer « qu’une opération d’entretien et d’assainissement a été opérée au préalable à l’intérieur et les abords immédiats de ce marché couvert de proximité et ce, afin d’offrir les meilleures conditions de travail aux commerçants.
Il est utile de rappeler que cette infrastructure commerciale, qui dispose de 47 locaux commerciaux et de 141 stands, a été réalisée en 2012 avec un apport d’un montant de 4,5 milliards de centimes. Ce marché parisien a été depuis sa réalisation livré aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme. Les autorités locales, qui se sont succédé entre-temps ont à, chaque fois, annoncé son ouverture. Un leitmotiv comme dans les opéras wagnériens. Il importe de noter que la confection de la liste des bénéficiaires de ce marché, a été à chaque fois vivement contestée par les postulants, qui n’ont pas hésité à assiéger le siège de l’APC et celui de la daïra d’Aïn El Turck pour dénoncer leur « marginalisation ». Cependant, certains bénéficiaires ont toujours refusé d’occuper leur nouveau lieu de travail pour des raisons indéterminées.


Du coup la décision de la délocalisation de l’actuel marché de fruits et légumes de ladite commune, a été renvoyée, à plusieurs reprises, à une date ultérieure et ce, au grand dam des habitants domiciliés à l’intérieur et ses abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les moult contraintes causées sur leur cadre de vie et celui de l’environnement. Notons aussi que la confection des listes des bénéficiaires du marché de proximité, a constitué après sa réalisation le principal vecteur de toutes les spéculations, qui ont été véhiculées sur la place d’Aïn El Turck.
Signalons aussi, selon le constat établi hier sur le terrain, que des commerçants étaient affairés aux préparatifs de la délocalisation du marché communal d’Aïn El Turck. Certains semblaient satisfaits de cette décision, tandis que d’autres, faisant partie intégrante de la faune de l’informel, ne donnaient pas l’impression d’être réjouis par ce transfert. Il convient de rappeler dans ce contexte que 300 locaux commerciaux, répartis entre la localité de Bouiseville, le quartier Bensmir communément appelé douar Naquousse et celui d’El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, réalisés en 2012 dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej et Angem, sont à l’abandon et se trouvent dans un état déplorable.
Plusieurs d’entre eux ont été squattés par des familles sinistrées. Leurs bénéficiaires refusent toujours d’occuper leur nouveau lieu de travail, invoquant notamment leur détérioration, l’absence d’électricité et d’eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur isolement, en ce qui concerne ceux installés dans le quartier d’El Bahia. Un autre écheveau complexe, qui ne semble, en toute vraisemblance, pas aisé à démêler.
Rachid Boutlélis

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