Evênement

Plus proche, plus inquiétant

De plus en plus de gens se rendent compte de la gravité de la situation. Une prise de conscience due en premier lieu au fait que chacun voit autour de lui les cas de contamination au virus se multiplier et surtout toucher des gens de leur cercle immédiat. Un frère, une soeur, une tante, un oncle, un grand parent, un ami ou un voisin. Le virus est bien là et il est surtout très proche et touche des gens que l’ on côtoie tous les jours. Nous ne sommes plus face à des chiffres lus sur les journaux ou entendus à la télévision.
Un développement qui a eu une incidence directe sur le comportement des citoyens, qui de plus en plus recommencent à observer les gestes barrières, et en particulier le port du masque. Bien sûr, on est encore loin du respect total et nécessaire de ces gestes, mais incontestablement quelque chose est en train de changer. Les gens ont tout simplement peur. Ils ont peur, car ils revoient les tristes images des mois de mars et avril de l’année 2021 revenir. Et dans leur entourage immédiat. Ils voient des proches admis à l’hôpital, dans les services de réanimation, et décédés et enterrés dans le carré covid.
Mais est-ce à dire que cette prise de conscience est totalement généralisée ? Non malheureusement, car on continue à faire la fête, à se marier, à se réunir en nombre, à faire les enterrements comme avant, et à ne pas porter le masque, ne pas se laver les mains régulièrement, à s’embrasser et à se toucher la main. Oui, il y a encore de cela, et même qu’il y en a encore beaucoup. Beaucoup trop même.
Mais heureusement qu’en face, on se vaccine de plus en plus. Les Algériens semblent avoir totalement changé de position vis -à -vis de la vaccination. On le voit et on le vérifie chaque jour au niveau des polycliniques ou des vaccinodromes mis en place partout dans le pays. Avec l’arrivage, de plus en plus régulier des vaccins, on peut espérer mieux contrôler la pandémie et éviter autant que faire se peut la saturation de nos services hospitalierss, qui sont, il faut le reconnaître, à la limite de la rupture, notamment en ce qui concerne la disponibilité de l’oxygène.
Aujourd’hui nous avons des laboratoires avancées du développement de la pandémie et du variant Delta, comme l’Angleterre qui enregistre déjà 50.000 cas par jour ou la France, l’Italie et d’autres qui sont à 20000 contaminés par jour. Nous sommes certes loin de ces chiffres, mais ces pays ont vu déferler ce virus Delta des semaines avant nous. Et malgré leur vaccination très avancée, ils trouvent toutes les peines du monde à contrôler la situation. A méditer.
Par Abdelmadjid Blidi

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