L’absence des précipitations se poursuit au niveau des quatre coins du pays. Les cultures agricoles notamment les céréales se retrouvent en mauvaise posture à cause de la rareté des pluies. Pour atténuer les effets du stress hydrique, le recours à l’irrigation d’appoint est envisagé.
C’est ce qu’a affirmé, hier, le Chargé de l’organisation et de la régulation des filières agricoles au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Ali Zoubar. Lors de son passage sur les ondes de la chaine trois de la Radio nationale, il a déclaré, d’emblée, qu’avec la situation de stress hydrique que vit l’Algérie, le ministère de l’agriculture prévoit la mise en place de l’irrigation d’appoint pour sauver la culture des céréales. « Si ça continue comme ça, nous serons obligés d’enclencher l’irrigation d’appoint pour permettre la levée des céréales », a-t-il affirmé.
Il a précisé, toutefois, que l’option du recours à l’irrigation d’appoint pourrait être abandonnée en cas du retour des précipitations. Se voulant optimiste, il a affirmé que les pluies sont attendues dans les prochains jours selon la Météo. « La mise en place de ce plan dépendra de l’évolution du climat ; les prévisions météorologiques font état d’un retour des pluies à partir du 15 janvier prochain », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Nous tablons sur des scénarios optimistes, mais en cas d’évolution négative nous interviendrons par l’irrigation d’appoint en attendant les pluies printanières », indique-il. Le responsable a rappelé qu’ »à la saison agricole passée, il y avait un manque des pluies en décembre et janvier et les précipitations des mois de mars et avril ont permis aux céréales de se développer et d’assurer une bonne récolte avec plus de 40 millions de quintaux produits ». M. Zoubar a détaillé que l’institut national des sols, de l’irrigation et du drainage (INSID) »suit de très près la situation et émet des bulletins d’alerte météorologiques pour chaque zone » et »à chaque fois qu’il y a nécessité, l’irrigation d’appoint est déclenchée ».
Outre le volet de la rareté des ressources en eau, M. Zoubar a évoqué le recensement du cheptel et des exploitations agricoles lancé conjointement par le ministère de l’Agriculture et du développement rural et du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales. Le même responsable a fait savoir que les « résultats seront connus d’ici la fin du mois en cours ».
Quant aux préparatifs pour le Ramadhan 2023, il a assuré qu’un stock suffisant des différents produits agricoles est disponible, soulignant que le pays a toujours constitué son stock de sécurité en produits alimentaires. Le même responsable a indiqué que le stock est constitué notamment des céréales et de la poudre de lait qui seront , »disponibles et devront assurer les conditions requises pour un mois sans tension sur ces deux produits ». Un stock stratégique de pomme de terre, de 40.000 tonnes, est également disponible, outre les produits agricoles en plasticulture »disponible à volonté », soulignant l’importance du mécanisme de vente directe pour lutter contre la spéculation et permettre aux consommateurs de s’approvisionner à des prix raisonnables.
M. Zoubar a indiqué enfin que le département de l’Agriculture et du développement rural s’emploie avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations à mettre en place des points de vente directe des différents produits de large consommation à travers les régions du pays pour le mois de Ramadhan.
Mohand S