Oran Aujourd'hui

Pour une légitime ambition au progrès et à la modernité

Dernière ligne droite vers les J.M Oran 2022. La ville, le long de ses grands axes routiers, ses ronds-points et ses façades principales est depuis quelques semaines transformée en grand chantier d’aménagement et d’embellissement des chaussées et des trottoirs longeant. Dans plusieurs endroits, les travaux entravent la fluidité de la circulation routière. Sur la route du port, le 3éme périphérique, sur la RN11 et aux alentours du nouveau stade olympique, les travailleurs de chantiers accélèrent le rythme pour installer un nouveau béton imprimé et de nouvelles bordures devant embellir le décor. Les couleurs aux nuances de bleu embellissent les murs des trémies. Et tout semble ici et là engagé pour donner à la façade de la ville un meilleur visage à l’approche du grand rendez-vous sportif.
Malgré les désagréments de la circulation routière, les automobilistes semblent compréhensifs et acceptent la situation motivée par un enjeu important. Cependant, de manière générale, les prochains jeux méditerranéens, malgré leur impact réel ou supposé, ne semblent pas encore installés dans l’opinion locale en événement majeur devant assurer à la ville un avenir social et urbain moderne et prospère. Seules les grandes infrastructures sportives réalisées au nom de ces J.M sont saluées et fièrement accueillies par la population oranaise consciente des retards et des déficits énormes qui pénalisent leur cité depuis des décennies et dans tous les domaines. Un héritage qui devra être bien géré et bien entretenu pour être préservé des risques de dégradation et de clochardisation que tout le monde connaît. Notamment à Oran, où la majorité des anciennes installations sportives ont été saccagées et livrées à l’abandon et au laxisme des présumés gestionnaires municipaux concernés par les affaires locales. A l’image de plusieurs stades de quartier, du club de tennis de St Hubert ou même du Palais des sports de M’dina J’dida qui viennent fort heureusement d’être rénovés et réhabilités. Mais pour les mauvaises langues oranaises, à défaut de changement dans les mœurs, les pratiques et les comportements, rien ne garantit que la gestion et la maintenance des infrastructures héritées sera enfin digne d’une élémentaire ambition au progrès et à la modernité. Surtout quand on connaît la terrible fatalité des retards, des inepties et du renoncement qui plane depuis très longtemps sur le ciel oranais. Qui vivra verra…
Par S.Benali

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