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Le Sommet Turquie-Afrique a débuté hier, à Istanbul:
Présence très remarquée de l’Algérie

Aïmene Benabderrahmane a souligné que l’Algérie «continuera de soutenir ce partenariat afin de booster la coopération entre l’Afrique et la Turquie et d’être à la hauteur des aspirations de nos peuples».

Le 3ème sommet Turquie-Afrique s’est ouvert, hier, à
Istanbul. Pas moins de 40 pays africains étaient présents, hier, aux côté d’une délégation de l’Union africaine, histoire de marquer l’intérêt qu’accorde le continent noir à cette rencontre. Concurrençant d’autres initiatives du même acabit, à l’image des Sommet Chine-Afrique et UE-Afrique, la démarche turque se veut plus proche des réalités africaines et met en avant un «Partenariat renforcé pour le développement et la prospérité», slogan du Sommet.
Très proche d’Ankara pour en être l’une des destinations privilégiées en matière d’investissement turque, l’Algérie a été représentée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune,

M.Benabderrahamane entend souligner le caractère leader de l’Algérie dans le développement du partenariat afro-turc. Le Premier ministre n’y est pas allé par trente six chemins pour planter le décor et affirmer l’ambition légitime de l’Algérie. En effet, Aïmene Benabderrahmane a souligné que l’Algérie «continuera de soutenir ce partenariat afin de booster la coopération entre l’Afrique et la Turquie et d’être à la hauteur des aspirations de nos peuples». L’engagement est sans nuance, d’autant qu’il émane de la plus haute autorité du pays. Et pour cause, le Président Abdelmadjid Tebboune, dont le Premier ministre a transmis le message, apporte «sa certitude que ce sommet et ses résolutions contribueront à dessiner des horizons ambitieux et amener ce partenariat distingué vers des horizons plus larges dans le but d’atteindre les objectifs et les priorités de l’Afrique et de la Turquie de manière à être un modèle à suivre en matière de coopération internationale», rappelle M.Benabderrahmane.

Convaincu que «tous les facteurs sont réunis pour la réussite de ce partenariat, que ce soit la volonté politique qui s’est renforcée depuis le premier sommet tenu en 2008 à Istanbul», Le Premier ministre n’a pas manqué de relever que ce Sommet peut constituer un soutien de taille pour «la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 pour un développement intégré, favorisé par la sécurité et de la stabilité». Lequel agenda, qui repose d’abord sur l’entrée en vigueur de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale au début de 2021, voit la Zlecaf pointer comme un «impact significatif» sur la consolidation de la nouvelle image de l’Afrique, «pleine d’espoir et d’opportunités».
L’ambition ainsi fixée et les outils définis, il reste aux partenaires du continent noir, dont la Turquie, de suivre l’ambition africaine qui «encourage les investissements et demeure loin des stéréotypes véhiculés par certains médias». Ce que ces médias ne disent pas, c’est que l’Afrique a réussi à terminer la réalisation de la route transsaharienne Alger-Lagos, sur 2 415 kM. Une infrastructure stratégique qui facilitera la circulation des biens et des personnes en Afrique. Les partenaires turcs disposent donc d’un outil réalisé par les Africains pour contribuer au développement du commerce à l’intérieur du continent.
Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que «l’Algérie croit fermement à l’imbrication de la triptyque: paix, sécurité et développement, et à la nécessité d’adopter une approche globale qui fait de la croissance économique un rempart contre l’insécurité, l’instabilité et les différents maux sociaux». Cette vision s’appuie sur des expériences consolidées qui amènent l’Algérie à la conviction que «les défis transfrontaliers nécessitent des efforts concertés de tous dans le cadre de la coopération et de la solidarité», insiste le Premier ministre. Il invite l’auditoire à méditer «la principale leçon à tirer de la pandémie de Coronavirus ayant touché tous les pays du monde sans aucune exception»,qui est que «personne ne sera en sécurité si le monde n’est pas en sécurité». Il a justement fait remarquer que «cette leçon s’applique parfaitement aux défis de sécurité auxquels l’Afrique est confrontée, en raison de la propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent et de leurs interconnexion avec diverses formes de crime organisé».
M. Benabderrahmane a fait part de son souhait de voir ce sommet aboutir à l’adoption d’un plan d’action pour la période 2021-2026, basé sur «cinq axes importants qui incluent la paix et la sécurité, le commerce, l’investissement et l’industrie, l’éducation et la promotion des jeunes et des femmes, le développement des entreprises de base et de l’agriculture, ainsi que la promotion de la santé». Le Premier ministre a, en outre, émis le vœu que le partenariat afro-turc puisse «contribuer à corriger les déséquilibres du système international et relancer les perspectives de coopération sur des bases fondées sur la justice et l’égalité et d’une manière proactive à même de relever les défis actuels et futurs».
Anissa Mesdouf

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