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Message du Président Tebboune à l’occasion des massacres du 8 mai 1945:
«Les atrocités perpétrées ne sauraient être oubliées»

Le Président de la République termine son message en rappelant que «les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kharrata et dans d’autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient être oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la Mémoire nationale».

Dans un message à la nation à l’occasion du 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le président de la République a souligné l’attachement des Algériens «au dossier de l’Histoire et de la Mémoire». Une volonté de demeurer fidèle à la mémoires des martyrs qui ont écrit avec leur sang les pages glorieuses de la révolution d’indépendance. L’attachement souligné par le chef de l’Etat émane aussi «de la responsabilité de l’Etat envers son capital historique, étant un des fondements qui ont forgé l’identité nationale algérienne et un socle essentiel pour la construction du présent et l’anticipation de l’avenir sur les bases et les principes de l’éternel Message de Novembre». La fidélité au message des martyrs demeure entière. Il n’y a rien à négocier dira en substance, le président Tebboune, qui note dans son message la détermination de l’État de s’éloigner «de toute surenchère ou négociation pour préserver notre mémoire». Le président de la République affirme l’attachement de l’Algérie «au traitement du dossier mémoriel et de l’Histoire en toute probité et avec objectivité dans la perspective d’établir la confiance et de jeter les bases de relations de coopération durable et fructueuse, garantissant les intérêts des deux pays (Algérie-France) dans le cadre du respect mutuel».
Cette vision rationnelle et réaliste du passé et l’avenir communs de l’Algérie et de la France permettra à n’en pas douter de «resserrer les rangs pour pouvoir traiter, avec l’efficacité et la célérité requises, notre situation socioéconomique», indique le président de la République.
Cette posture responsable de l’Algérie vis à vis de l’ancienne puissance colonisatrice donne au pays la possibilité d’ «interagir avec le monde extérieur et faire face aux tensions et fluctuations successives avec un front interne soudé en mesure de consolider la place de l’Algérie dans le contexte des nouveaux équilibres que connaît le monde», rapporte le message du Président de la République.
Ce front interne sera capable de «déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contrevérités hostiles qui ne feront pas renoncer l’Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques», écrit le chef de l’Etat. Ce front interne que Abdelmadjid Tebboune appelle de ses vœux a pour objectif de lancer des démarches «pour réaliser une cadence ascendante en matière de développement durable à la faveur de la mobilisation de nos capacités et la lutte contre le pillage des ressources de la nation, ou bien de la vision régissant notre politique extérieure».
A côté d’un déploiement à l’interne, le chef de l’Etat préconise une politique extérieure qui «œuvre à la défense de nos intérêts et le recouvrement mérité de la puissance et du poids de l’Algérie, puisés de son histoire séculaire, de l’unité de son peuple, de ses capacités et ressources, et de sa volonté d’établir des relations équilibrées avec ses partenaires au double plan régional et international». Pour le président Tebboune, il est surtout question «d’une vision appelant à faire prévaloir la voix de la Justice et à soutenir les causes justes faisant ainsi de notre pays un élément d’équilibre et de stabilité dans la région». De plus, le chef de l’Etat considère dans son message à la nation que «notre glorieuse histoire, source de notre fierté et inspirant les générations au fil du temps, s’illumine et s’enracine davantage dans notre esprit à chaque fois que la rancœur de ceux qui ne se sont toujours pas débarrassés de leur extrémisme et attachement chronique à la doctrine coloniale désuète et misérable, s’accentue». Un constat que véhicule les discours de l’extrême droite française. Et les membres de cette faction de la classe politique de l’Hexagone «n’ont pas appris des tentatives désespérées de dissimuler les vérités de l’Histoire par l’imposture et l’oubli», insiste le chef de l’Etat.
Le Président de la République termine son message en rappelant que «les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kharrata et dans d’autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient être oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la Mémoire nationale, mais également dans le référentiel historique dont les bases ont été jetées vaillamment par le combat de notre peuple contre l’injustice du colonialisme».
Nadera Belkacemi

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