Oran Aujourd'hui

Prochaine rentrée scolaire : «La nécessité d’accélérer la cadence des travaux sur les chantiers en cours»

Le wali d’Oran a effectué la semaine dernière des visites d’inspection à travers plusieurs communes afin de vérifier l’état d’avancement des projets d’infrastructures scolaires devant accueillir les élèves à la rentrée 2025-2026. Selon un communiqué de la wilaya d’Oran, le chef de l’exécutif avait entamé sa tournée sur deux sites d’habitat collectif au pôle urbain Ahmed Zabana, où un projet de construction de deux collèges d’enseignement moyen (CEM) est en cours de travaux.
A Bir el Djir le wali a inspecté le chantier de réalisation d’un lycée de 1000 places sur le site des 1201 logements LPA ainsi que le projet d’un second lycée de 800 places dans le quartier des 2000 logements. Un autre nouveau lycée dans le quartier des 1000 logements, une école primaire au douar Boujemâa, un complexe scolaire dans le quartier Mohamed Boudiaf, des extension de six salles de classe dans un CEM à Benfréha, un complexe scolaire de 12 classes à Sidi Ben Yebka sont autant d’autres sites de projets en cours visités par le wali d’Oran.
Et selon les services de la wilaya, le responsable local aurait à chaque étape fortement insisté sur «l’impérative nécessité d’accélérer la cadence des travaux, en renforçant les chantiers en moyens humains tout en veillant au strict respect des normes techniques». Le wali n’a pas manqué de rappeler que « ces efforts visent principalement à éliminer la surcharge dans les classes et à garantir aux élèves un cadre de scolarité confortable».
Un objectif et une ambition affichés chaque année, mais qui n’ont été véritablement assumés que depuis ces dix dernières années. Entre-temps les retards et les déficits cumulés en termes d’infrastructures scolaires et de gestion annuelle de la carte scolaire pour chaque commune, chaque quartier et chaque zone urbaine, périurbaine ou rurale se sont accentués d’année en année. On se souvient que dans les années 90/2000 des assiettes foncières dans les zones urbaines d’habitat périphériques, réservées à la construction d’écoles et de lycées, ont été détournées de leur vocation et attribuées à des «opérateurs» privés, prédateurs installés dans les sphères d’allégeance au pouvoir de l’époque.
Aujourd’hui les données ont fort heureusement bien changées, mais certaines contraintes et insuffisances liées aux lourdeurs du système de gestion locale restent encore à éradiquer. Pourquoi se demandent encore des observateurs avisés, de grands projets d’habitat tels que le pôle urbain Ahmed Zabana, jadis affublé du titre pompeux de «nouvelle ville d’Oran», n’ont pas été accompagnés dans le même temps par la réalisation d’infrastructures sociales et éducatives de proximité.
On sait également que les grandes opérations de relogement des occupants de bidonville et de vieux bâti générés dans certaines communes telles que Oued Tlélat de grandes concentrations de population accentuent les déficits en nombre de classes scolaires, de CEM et de lycées.
A cela s’ajoute la fatalité des retards et des tricheries souvent dénoncées en matière de respect des normes de finitions et de constructions d’établissements scolaires. Malgré les efforts indéniables engagés en matière de réalisation de nouvelles écoles, CEM et lycées, le fléau de la surcharge des classes risque encore d’être présent dans certaines zones urbaines, notamment dans les communes de Bir el Djir, Ben Fréha, Oued Tlélat et les grandes cités d’habitat à l’est de la ville d’Oran.
Par S.Benali

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