Effets d’annonces sur la relance de vieux projets…

L’hôtel Châteauneuf, le Palais du Bey et la mosquée du Pacha restent à l’évidence des projets de réhabilitation qui traînent depuis des années, voire des décennies, malgré les annonces répétées de date de lancement de travaux à chaque fois reporté.
Il y a quelques jours encore, des cadres de l’APC d’Oran avaient indiqué à la presse locale qu’un projet de réhabilitation de ces infrastructures abandonnées sera lancé en début d’année prochaine, Les même sources communales avaient indiqué que la situation du projet Châteauneuf, ainsi que la restauration du Palais du Bey, étaient inscrits en priorité dans l’ordre du jour lors d’une réunion de coordination présidée par le wali.
Une réunion qui devait examiner en détail l’état des lieux du projet d’aménagement du site du Châteauneuf, un patrimoine architectural important qui nécessite une réhabilitation et une préservation de sa valeur historique.
Lors de cette réunion, Il a été convenu de désigner un bureau d’études pour le projet de restauration du Palais du Bey, une étape importante dans le processus de réhabilitation.
Il faut rappeler qu’à l’issue de cette grande réunion qui avait rassemblé le président de l’Assemblé populaire de la wilaya, le maire d’Oran, la directrice de la culture, le directeur de l’urbanisme, les domaines, le service de Contrôle technique de la construction (CTC), la directrice de la programmation et du suivi budgétaire, ainsi que d’autres cadres de la wilaya, le wali d’Oran M. Saïd Sayoud avait annoncé à la presse locale la relance imminente de ces deux projets à l’arrêt, ou plutôt abandonnés, depuis très longtemps.
On sait que le wali a pris la décision d’aménager et de réhabiliter la carcasse de béton du Châteauneuf, non plus en nouveau «siège de l’APC d’Oran», comme annoncé il y a une dizaine d’années, mais en hôtel de haut standing dont la construction devra respecter l’aspect architectural et l’environnement historique de toute la zone mitoyenne.
Des procédures de transfert de propriété devaient donc être lancées afin d’entamer le projet.
Les services de la commune ont été chargés de trouver et de rassembler les documents attestant de la propriété actuelle de cet édifice qui appartenait jadis à l’Office national du tourisme (ONAT) avant d’être affecté à la commune d’Oran qui devait en faire un centre administratif pour l’APC.
Un projet jugé utopique et qui ne pouvait jamais voir le jour compte tenu de l’état des lieux de la gestion administrative et financière de l’APC d’Oran, embourbée par ailleurs dans le chaos et les dysfonctionnements qui pénalisent à ce jour ses missions élémentaires d’entretien, de collecte des ordures, de maintenance urbaine ou d’embellissement du cadre de vie.
«Avant de penser à aménager la tour du châteauneuf en nouveau siège communal, il était plus urgent et opportun pour les élus de trouver l’argent pour restaurer le siège de la Mairie historique aux deux lions fermée depuis des années…» Une critique souvent lancée avec ironie par les mauvaises langues locales qui ne croient plus aux effets d’annonces et aux discours des élus qui se succèdent aux commandes de l’APC… Ainsi va Oran.
Par S.Benali