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Prolifération des poux en milieu scolaire : les parents d’élèves appelés à la vigilance

Des pics d’infestation aux poux sont signalés chez de nombreux enfants en milieu scolaire à Oran. C’est le cas actuellement dans certaines écoles primaires publiques situées à Bir El Djir.

Une hausse des achats de produits anti-poux est enregistrée, ces derniers jours, dans les pharmacies. Véritable casse-tête des parents, les poux sont fréquents chez les enfants fréquentant les collectivités éducatives (crèche, garderie, écoles primaires). «C’est surtout la baisse de vigilance des parents qui explique la prolifération des poux. J’appelle les parents à la vigilance», plaide le Dr Badreddine, parasitologue exerçant à Oran.
«Les premiers signes sont les démangeaisons. Les parents doivent vérifier la chevelure de leurs enfants. Le contrôle consiste à passer un peigne à poux, en métal à dents serrées, de la racine jusqu’à l’extrémité des cheveux, en insistant derrière les oreilles et la nuque, la tête penchée au-dessus d’un lavabo», conseille ce parasitologue.
«Les poux sont des parasites suceurs de sang, très difficiles à déloger. Les plus répandus sont les poux de tête qui se nourrissent de cuir chevelu et pondent dans les cheveux des enfants. Ils ne se transmettent que par contact direct, en général «de tête à tête», ce qui explique leur rapide propagation», souligne ce spécialiste.
«Pas de quoi avoir honte ! Les poux ne sont pas liés à la saleté. Ils se trouvent aussi bien sur les cheveux propres que les cheveux sales ! Tout le monde peut être concerné», explique ce médecin.
«Les poux de tête ne véhiculent pas de maladie, contrairement aux poux de corps qui peuvent être à l’origine d’épidémies comme le typhus», souligne le Dr Badreddine. Les parents ont souvent du mal à faire le tri parmi tous les produits vendus dans les pharmacies et dont certains ont une efficacité limitée.
«Deux sortes de principes actifs sont utilisées dans les traitements contre les poux. La première génération de produits est à base d’insecticides toxiques pour le système nerveux du parasite. La nouvelle génération contient une sorte de glue, un agent enrobant conduisant à une paralysie de l’insecte, le diméticone ou d’autres molécules ressemblant au silicone. Les traitements les plus utilisés, aujourd’hui, sont ceux de seconde génération dont le mode d’action purement mécanique, rend peu probable le développement de futures résistances chez les poux», indique le spécialiste. Et de poursuivre: «Inutile de s’asperger de produits préventifs. Des mesures complémentaires peuvent être mises en place pour en finir avec les poux. Vous pouvez notamment laver les taies d’oreillers, les draps, les écharpes, les vêtements, les serviettes pour limiter les risques de transmission. L’idéal est de traiter toutes les personnes de la famille qui ont des poux au plus vite, le même jour, car une tête non traitée peut transmettre de nouveau des poux à son entourage et tout est à refaire».
Enfin, ce spécialiste estime que les écoles doivent mettre en place des campagnes de communication et de sensibilisation pour éviter au maximum les épidémies de poux.

Imad T

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