Oran Aujourd'hui

Protection du consommateur : le fléau des tricheries et des dérives dans les pratiques commerciales

On a appris la semaine dernière la naissance à Oran d’une «Institution nationale de protection du consommateur». Une nouvelle organisation qui, selon les initiateurs, serait destinée à «défendre les droits des citoyens et à renforcer la transparence dans les relations entre consommateurs et opérateurs économiques». Son président a indiqué qu’il s’agit «d’un acquis majeur pour l’intérêt public tant il s’agit de répondre à un besoin social longtemps exprimé face aux défis du marché et à la nécessité d’une prise en charge efficace des préoccupations quotidiennes des consommateurs ».
Cette nouvelle institution, précisent encore les acteurs concernés, «devra faire face à des enjeux sensibles liés à la protection contre les pratiques commerciales frauduleuses et à l’amélioration de la qualité des produits et services». Le président de cette nouvelle future organisation a lancé un appel à l’ensemble des citoyens, les invitant à s’impliquer en signalant toute irrégularité et en contribuant «à renforcer la culture du consommateur averti».
Il a souligné que cette nouvelle structure se veut «ouverte, accessible et au service de tous à travers l’ensemble du territoire national pour la défense des droits du consommateur en Algérie». Commentant cette information sur les réseaux sociaux, bon nombre d’Oranais ont applaudi à l’initiative tout en se demandant quel a été au final le rôle et le bilan des associations locales crées parfois depuis longtemps à Oran dans ce créneau de la protection et du conseil au consommateur et à son environnement.
Il est vrai que certaines associations ont disparu du paysage social et que d’autres, bien plus rares, tentent encore de survivre et de rester actives malgré la politique de rigueur instaurée à juste titre en matière d’attribution de crédits et subventions par les institutions de l’Etat. L’annonce, à partir d’Oran, de la création de cette nouvelle «instituions nationale pour la protection du consommateur» peut se justifier il est vrai par la nécessité de palier au déficit existant en termes de coordination des moyens et des efforts pour faire face à certaines dérives et pratiques commerciales connues à Oran dans bon nombre de secteurs d’activités.
L’abattage clandestin et la mise sur le marché de viande et de produits alimentaires impropres à la consommation, le non-respect des règles d’hygiène et de propreté, l’exercice illégale d’activés réglementées, les tricheries dans les prix et la quantité, l’absence d’affichage visible, la vente concomitante et bien d’autres pratiques illicites peuvent être citées pour illustrer l’ampleur de ce fléau devant mobiliser non seulement les services de contrôle et de police concernés mais également les forces vives de la société civile, organisées dans des sphères associatives intègres et compétentes, afin de lutter contre ces pratiques constituant souvent un risque évident pour la santé des consommateur.
Mais il ne s’agit pas simplement de signaler les délits et les abus constatés, mais de mettre en œuvre des outils d’information et de communication afin de sensibiliser et de mobiliser les citoyens autour de la défense de ce droit légitime à consommer des produits ou des services mis en vente ou proposés dans le strict respect des règles, des lois et de la morale en vigueur dans notre société.
Encore une fois, il suffit de consulter les archives numériques des journaux oranais pour se rendre compte de l’ampleur de ce fléau des dérives et des tricheries dans les pratiques commerciales. Le grand nombre d’affaires délictueuses relevées et traitées presque chaque semaine à Oran témoigne heureusement des efforts et de la vigilance des services de police et de contrôle concernés.

Par S.Benali

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