Quand le racisme se banalise
N’ayons pas peur des mots. Nous sommes bien en face de méthodes de voyous. Les procédés utilisés par les autorités françaises sont en totale contradiction avec toutes les lois qui régissent les relations entre pays. Nous ne sommes plus dans un bras de fer s’appuyant sur des procédés légaux, mais bien en face d’une grave dérive, cachant très mal la faiblesse d’un pouvoir français qui a choisi la provocation, et disons le, la bassesse qui n’honore en rien un pays qui se prétend pourtant être terre des droits de l’homme et donc jaloux du respect de la légalité et des conventions internationales.
Les derniers développements et décisions lunaires des autorités françaises,contre l’acheminement de la valise diplomatique concernant les représentations diplomatiques algériennes en France, prouvent encore une fois, s’il en est besoin, le nanisme du personnel politique actuel français, et ses bas agissements qui s’apparentent plus à de la barbouzerie qu’à une vision digne d’un État de droit. Il s’agit au fond plus d’une haine maladive que de procédures pouvant se faire en cas de désaccords entre nations.
La France a fait le choix de suivre son ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui a prouvé, à maintes reprises, que son seul génie était son incompétence dans tout ce qu’il entreprend. Un ministre qui accumule les gaffes et sorties de route, et qui brandit le racisme et la xénophobie comme mode de gouvernance. Un délinquant politique qui doit répondre de plusieurs plaintes intentées contre lui pour ses dérapages verbaux et sa haine de l’étranger. Lui, comme d’autres, à l’image de l’ancienne ministre des Affaires européennes entre 2002 et 2004,Noëlle Lenoir, se relaient sur la plus raciste des chaînes du PAF, pour déverser toutes leur haine contre les immigrés et en particulier les Algériens, soutenant comme cette enragée d’ancienne ministre, que les Algériens de France sont de potentiels terroristes capables de représenter des risques majeurs. Des propos d’une extrême gravité et stigmatisant envers la communauté algérienne, et qui sont en fait “une incitation à la haine raciale et de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe en raison de son origine nationale”, comme soutenu par l’union des binationaux et de la diaspora algérienne.
Il faut dire qu’en France tous les racistes s’affichent ouvertement sur les médias de Vincent Bolloré, encouragés qu’ils sont par leur désormais chef de fil, Bruno Retailleau, qui rappelle par ses méthodes et sorties médiatiques les sombres années de l’Europe fasciste. Et juste pour rappel, il faut savoir que le racisme selon les lois françaises n’est pas une opinion mais un délit puni par la loi. Mais à l’ère des Retailleau et de ses semblables, c’est devenu une ligne politique dans cette France sans cap, ni vrai chef à l’Elysée, ni aucune grandeur.
Par Abdelmadjid Blidi