EDITO

Le prix du bonheur

Grand effort de l’Etat pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens, distribution de dizaines de milliers de logements à travers les 58 wilayas de pays, une lutte féroce contre la spéculation, un travail d’embellissement des grandes villes, …etc. Il semble à voir ce déploiement tout azimuts des pouvoir publics dans les moindre recoin de la vie de la société, que l’exécutif a su débusquer ce qui ne va pas et entrepris des actions fermes pour faciliter la vie aux Algériens. Toues ces initiatives opportunes ont certainement comme objectif de donner aux citoyens des raisons de rester au pays pour y construire un avenir serein et prospère. Disons-le donc clairement, l’équipe Larbaoui entend agir sur le moral des Algériens en le faisant progresser.
Il faut savoir que le dernier rapport onusien sur le niveau de bonheur des êtres humains classent l’Algérie dans le milieu du tableau. L’Algérie est à la 81e place. On a de quoi être fier, puisque ce rang fait de l’Algérie, le 2e pays d’Afrique le plus heureux, après l’Île Maurice, un minuscule Etat insulaire faiblement peuplé. Cela n’enlève rien aux mérite de son gouvernement, mais nuance tout de même ce classement qui place l’Algérie avant le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria et bien d’autres nations qui pourraient talonner l’Algérie, mais qui n’y arrivent visiblement pas.
Posons-nous la question de savoir par exemple l’Algérien est plus épanoui qu’un Turc. La réponse pourrait étonner plus d’un, puisque ce pays est classé 112e , très loin derrière l’Algérie. Il est vrai que les Algériens préfèrent émigrer vers des pays autrement mieux classés sur l’échelle du bonheur. Mais vont-ils vers ces contrées lointaines pour des raisons matérielles ? On peut en douter, puisque ces dernières années l’émigration n’est plus ce qu’elle était. Les témoignages font état d’un quotidien pénible. En tout cas, bien plus que celui de l’Algérie.
On peut penser que la jeunesse qui fournit l’écrasante majorité des contingents d’émigrés, parmi eux des haragas, ne cherche pas forcément le bien être matériel. On peut aussi estimer que ce qui manque en Algérie ne relève pas du matériel, mais simplement d’une mentalité qui ne laisse pas beaucoup de place à la jeunesse. Comme on peut penser également que le mouvement des populations relève de la marche naturelle de l’humanité. Cela revient à dire que le problème au fond vient de l’instauration abusive de visas par les pays dits à «bonheur avancé». Toues ces explications se valent. Ce qu’il faut retenir, c’est que les Algériens ne sont pas malheureux.
Par Nabil.G

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