Rayan Amine Boudif, directeur de la société RTEC Algérie : « La récupération des déchets d’impression est un créneau prometteur en Algérie »
Les cartouches des différentes imprimantes ne doivent pas être jetées dans la nature, elles peuvent être recyclées par des entreprises spécialisées, comme c’est le cas de la société RTEC qui active dans ce segment, comme nous l’a indiqué son directeur Rayan Amine Boudif rencontré à Oran, »Nous sommes spécialisé dans la collecte et traitement de tous ce qui est déchets d’impression, toner, cartouche et encre. Il s’agit de déchets spéciaux, qui comme le stipule la loi, il est interdit de les jeter dans l’environnement mélangé aux déchets ménagers » .
Selon notre interlocuteur, tout un processus est à respecter pour réussir ce plan, « pour la collecte il faut un agrément spécial, et une autorisation d’exploitation communale pour le traitement, c’est une activité classée, on signe généralement des conventions avec les sociétés. Il s’agit de déchets traités avec une prestation, pour plus de traçabilité ». « Il ya un nombre minime de toners qu’on rénove, on fait actuellement la valorisation, on les démonte avec des machines spéciales pour ne pas polluer l’environnement, ensuite on retire la matière première qui est le plastique et l’aluminium. Pour le plastique, il est destiné à l’industrie non alimentaire » , précise-t-il. Notre interlocuteur a lancé un appel aux différentes sociétés qui génèrent une grande quantité de ces déchets pour leur collecte et leur valorisation. « Nous comptons élargir notre activité, avec la création d’autres stations de traitement dans les wilayas, mais ça passe par l’augmentation de notre chiffre d’affaire, on espère également diversifier le traitement d’autres déchets mentionnés dans la même nomenclature que les déchets d’impression » conclut-il.
Notons que l’industrie graphique génère des déchets spécifiques tels que les encres, vernis, solvants, bains de fixateurs et révélateurs. Tous ces déchets peuvent être dangereux en fonction de la présence ou non de substances toxiques. Les cartouches d’encre usagées en Algérie font partie des Déchets spéciaux (S)/ Déchets spéciaux dangereux (SD), car elles contiennent des matériaux toxiques pour l’environnement (plastique non biodégradable, métaux lourds, résidus d’encre…). Une fois vides, les cartouches et les toners, seront stockés dans des bacs hermétiques réservés à cet effet.Ils sont récupérés par la suite par un collecteur agréé, où ils subissent un autre tri selon le type de toners et de cartouche pour les acheminer vers les filières de valorisation. Plusieurs décrets régulent cette activité comme la loi n° 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets.Décret exécutif n° 05-314 du 10 septembre 2005 fixant les modalités d’agrément des groupements de générateurs et/ou détenteurs de déchets spéciaux.Décret exécutif n° 05-315 du 10 septembre 2005 fixant les modalités de déclaration des déchets spéciaux dangereux. Décret exécutif n° 03-477 du 15 Chaoual 1424 correspondant au 9 décembre 2003 fixant les modalités et les procédures d’élaboration, de publication et de révision du plan national de gestion des déchets spéciaux. Il est à rappeler que les cartouches trop abîmées et les toners suivent une filière de valorisation énergétique. Les encres et résidus sont de plus en plus récupérés pour être valorisés .
Fethi Mohamed