Santé et nutrition : plaidoyer pour une alimentation saine chez les enfants

Beaucoup de parents à Oran se posent cette question: quelle est la meilleure alimentation pour leurs enfants? Une suralimentation, une nutrition de faible qualité, des problèmes alimentaires et des choix malsains provoquent des problèmes de santé.

L’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète sont plus fréquents chez ceux ayant eu des problèmes alimentaires au début de l’enfance.
Encourager la saine alimentation peut parfois sembler une tâche insurmontable dans un monde qui glorifie les friandises et le chocolat plutôt que les aliments sains qui aident les enfants à grandir en bonne santé.

À quoi doivent prêter attention les parents ?

Dr Samira Achi, médecin nutritionniste que nous avons sollicitée, formule des recommandations pour une alimentation équilibrée chez les enfants.
Pour cette spécialiste, «l’éducation alimentaire doit commencer dès le très jeune âge».
«Avant l’âge de 6 mois, l’allaitement maternel exclusif doit être privilégié. Avant de diversifier l’alimentation, on peut faire un allaitement mixte alliant le lait maternel et le lait industriel.
De six mois à deux ans, la consommation du lait maternel doit être prolongée avec une bonne diversification», recommande-t-elle.
Le Dr Achi met en garde contre la consommation excessive du sucre, du sel et du gluten: «il faut faire très attention à la diversification alimentaire et éviter les erreurs. Le gluten (protéine contenue dans les céréales) ne doit pas être introduit avant l’âge de 4 mois et pas après l’âge de 7 mois, sinon l’enfant risque de développer une intolérance au gluten et la maladie cœliaque».
«Le sel ne doit pas être incorporé dans l’alimentation avant un an car l’appareil rénal de l’enfant n’est pas encore mature pour filtrer le sel. Les légumes contiennent déjà du sel. Ce n’est pas nécessaire d’en rajouter», dit-elle.
«L’enfant ne doit absolument pas consommer du sucre industriel. A la place, il faut privilégier les fruits. En donnant du sucre au moment de la diversification alimentaire, on va habituer le palais de l’enfant au goût sucré. Ceci favorisera le refus des aliments plus tard. Le miel ne doit pas être introduit dans l’alimentation avant l’âge d’un an», prévient-elle.
Et cette nutritionniste de prodiguer un conseil sur la consommation des œufs: «l’enfant doit consommer l’œuf entier (le jaune et le blanc à la fois.) Si l’enfant développe une allergie aux œufs, il faut définitivement cesser d’en donner».
Cette nutritionniste évoque également les épices: «On ne doit surtout pas rajouter des épices aux aliments consommés par les enfants. Avant l’âge de 6 mois, l’enfant ne doit pas non plus prendre aucune tisane».

Autre conseil: «un bébé de moins de six mois n’a pas besoin de prendre de l’eau, car le lait qu’il soit maternel ou industriel contient déjà suffisamment d’eau».
Que faire quand l’enfant refuse de manger des légumes ? «Les parents ne doivent pas céder aux caprices des enfants. Quand l’enfant aura vraiment faim, il va céder et il va manger les légumes.
Il faut être ferme et catégorique. L’enfant doit être habitué à manger des aliments sains.
Les produits industriels (les chips, pâtes à tartiner, les chocolats contenant de l’huile de palme, bonbons et autres sucreries, charcuteries…) sont à bannir», insiste le Dr Achi.
La nutritionniste donne d’autres conseils concernant le petit déjeuner: «les boissons lactées trop sucrées sont à éviter. Quand un enfant mange trop sucré, il perd l’appétit et grossit. Privilégiez les fruits, le pain complet, un produit laitier comme un fromage ou un yaourt et les fruits secs comme les amendes ou des noix.».
«Il y a malheureusement des enfants qui ne prennent pas de petits déjeuners et qui partent à l’école l’estomac vide. Cela provoque un manque de concentration et un déséquilibre», déplore-t-elle. Concernant le déjeuner, cette nutritionniste conseille de «varier les aliments avec des légumes, des féculents et des fruits».
Dr Achi recommande aux parents de «consulter régulièrement un médecin pour surveiller la courbe de croissance de l’enfant».
Voici son explication: «Avant l’âge de six ans, un enfant ne doit pas être gros. En cas d’obésité, Il y a un gros travail à faire. Il faut faire une exploration très poussée pour voir si le problème est d’ordre endocrinien ou héréditaire, et savoir pourquoi l’enfant prend de la graisse pour pouvoir corriger toute anomalie détectée».
       Imad T