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Mustapha Mekideche, vice-président du CNES:
«Recourir aux investissements massifs pour augmenter le PIB»

L’économiste et vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, a plaidé, hier, pour l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie à travers le recours aux investissements massifs.

Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que les investissements boostent la croissance économique. «Ce sont les investissements d’aujourd’hui qui vont créer la croissance de demain», a-t-il déclaré. Il a déploré, dans ce cadre, les retards ayant caractérisé les investissements en Algérie ces dernières années. Il a cité l’absence de résultats d’un nombre important de projets qui étaient bloqués d’une «façon bureaucratique».
Pour remédier à cette situation, M. Mekideche a indiqué que le médiateur de la République qui «a identifié les goulots d’étranglement et apporter les solutions pour pouvoir démarrer ces projets». «Les actions du médiateur de la République ont été saluées et considérées par la communauté des affaires et prometteurs algériens comme étant une initiative et travail très intéressant», a déclaré le vice-président du CNES.
L’autre retard évoqué par l’économiste est lié aux mesures visant à capter les IDE (Investissements directs étrangers). Sur ce point précis, il a estimé que l’abandon de la règle 51/49 régissant les investissements étrangers dans certains secteurs constitue un signal positif en la matière. Pour M. Mekideche, l’abandon de la règle 51/49 pour certains secteurs sera complétée par le nouveau texte sur les investissements qui est en cours de finalisation et adopté par le Conseil des ministres en attendant son passage au Parlement.
L’économiste a affirmé dans ce sillage que «le nouveau texte des investissements apporte des éléments nouveaux pour sécuriser l’acte d’investir et assurer l’équité dans le traitement et la rapidité et donner la possibilité pour les investisseurs de faire en sorte que l’administration soit diligente en la matière». Il a estimé, par ailleurs, que le contexte actuel en Algérie est favorable aux investissements parce que le cadre macro-économique a été consolidé en 2021. «Le FMI a donné le chiffre de 4,1% de croissance pour l’année 2021, ce qui est bon mais pas assez pour sortir de la nasse d’une croissance molle mais c’est déjà important. Il faut ajouter aussi que pour la première fois depuis plusieurs années, nous avons un solde de transactions positif avec un desserrement de la contrainte sur nos équilibres extérieurs et sur notre balance de paiement», a-t-il expliqué. Il a estimé dans ce cadre que les investissements vont conduire la croissance de l’Algérie à un niveau plus élevé.
Interrogé sur le volet de la géopolitique et sur la place de l’Algérie vis-à-vis de la situation économique mondiale, M. Mekideche a indiqué que le pays diversifie ses relations économiques depuis l’indépendance. «L’Algérie s’est inscrite dans le non-alignement positif, c’est-à-dire avoir de bonnes relations économiques et politiques avec l’ensemble des pays du reste du monde pour autant qu’ils respectent notre souveraineté et nous avons aussi des partenaires historiques avec lesquels nous partageons l’aide qui nous ont apportés pendant la guerre de libération et après notre indépendance», a-t-il affirmé. Il a cité certains pays comme l’Italie avec laquelle l’Algérie vient de signer des accords stratégiques, la Russie et la Chine où Sonatrach a signé samedi dernier des contrats avec des entreprises chinoises.
Mohand.S

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