Restauration de l’hôtel de ville : un projet toujours en attente d’achèvement…
Lors d’une récente visite du chantier de réhabilitation de l’édifice, le wali d’Oran a reçu des explications détaillées sur l’état d’avancement de ces travaux qui ont été relancés en mars 2024, il y a déjà plus d’un an.
A l’époque, les responsables concernés affirmaient que le projet serait achevé dans huit mois et livré avant la fin de l’année 2024.
Un délai repoussé au mois de juillet prochain selon les dernières annonces des services de la wilaya. Les informations données au wali d’Oran lors de sa visite concernaient le traitement de la façade, le renforcement de la charpente et la consolidation de la structure. Une enveloppe financière de 755 millions de dinars affectée par le budget de la wilaya a été destinée à cette opération d’achèvement d’un projet de réhabilitation qui a été engagé depuis trop longtemps mais qui a été, comme bien d’autres, pénalisé par des retards et des balbutiements souvent liées aux lourdeurs des procédures bureaucratiques d’inscription, de financement, de lancement et de suivi des opérations.
Insistant sur le respect des délais de livraison, le wali, en poste depuis à peine six mois à Oran, s’est montré ferme et engagé à clôturer ce dossier hérité, dans les meilleurs délais.
On se souvient que ce bel édifice administratif situé à la place 1er Novembre 1954, a été fermé pour risques avérés de fragilisation des structures. Tandis que les «services du Cabinet du Maire» ont été transférés dans ce qui devait être un centre culturel de proximité réalisé sur le site de l’ancien grand magasin, «Le prisunic» au boulevard de la Soummam, le reste des services communaux ont été éparpillés ici et là dans différentes structures municipales existantes à travers la ville.
Aujourd’hui, des observateurs avisés notent avec regret que le monument orné des deux lions en bronze, objet de fierté des habitants, fermé depuis dix ans, a failli être effacé de la mémoire oranaise au profit d’autres «idées et perspectives» semées par des discours et des illusions fabriquées par l’ancien système de non-gestion des grandes affaires locales.
A l’image de cette carcasse de tour en béton, dite «hôtel Châteauneuf» qui nargue le regard des Oranais depuis un demi-siècle et qui devait être aménagée pour servir de nouveau siège de la Mairie d’Oran! Bien d’autres projet de restauration et de réhabilitation urbaine restent en attente de lancement depuis plusieurs années. Des opérations annoncées ou programmées au gré des changements de responsables à la tête de la wilaya, et qui restent à chaque fois inscrites «en instance» sur la feuille de route des gestionnaires concernés.
On pourrait citer dans le désordre la réhabilitation du marché ex-La Bastille, l’aménagement touristique le long de pénétrante au port d’Oran, la réhabilitation de la mosquée du Pacha et du Palais du Bey, les projets importants de restructuration des vieux quartiers de Derb et de Sidi El Houari, sans parler d’autres opérations vitales telles que la consolidation des bâtisses du vieux bâti ou le drainage des eaux de ruissellement souterraines, cause de glissement de terrain à répétition… Ainsi va Oran.
Par S.Benali