La spéculation sur les produits de première nécessité, notamment les légumes secs, semble en toute vraisemblance, avoir de beaux jours devant elle à Aïn El Turck en cette veille de période hivernale.
En effet, selon le constat établi sur le terrain, les légumineuses en particulier sont frappées de plein fouet par cette crise, qui ne dit pas son nom. L’indisponibilité quasi-totale des haricots blancs chez les établissements versés dans l’alimentation générale du chef-lieu à l’instar des trois autres municipalités que compte la daïra d’Aïn El Turck, exaspère grandement la population. Les autres légumes secs sont négociés à des prix dépassant tout entendement.
Les haricots blancs étaient quelques jours auparavant négociés entre 350 et 400 dinars le kilogramme, voire plus chez certains commerçants, avant de disparaître complètement. Riche en protéine et véritable mine de nutriments essentiels à l’organisme, ce légume sec privilégié par la ménagère, issue de différentes couches sociales, durant la saison hivernale, a subitement et comme par enchantement disparu des étalages dans les établissements de commerce d’Aïn El Turck.
« Nous ne savons plus à quel saint nous vouer en entendant les discours à ce propos. J’ai vainement effectué le tour de presque tous les commerçants de la municipalité d’Aïn El Turck, mais pas d’haricots blancs. Niet ! », ont tancé avec dépit des pères de familles abordés hier par Ouest Tribune au niveau du marché communal d’Aïn El Turck. En ce lieu de commerce, les pois chiches sont cédés sous le manteau à partir de 500 dinars le kilo. Hautement nécessaire dans la préparation du couscous, plat rituel du vendredi, ce légume sec se fait rare dans cette partie de la wilaya d’Oran à chaque veille de début de weekend.
Excédées et outrées par cette pratique sournoise, certaines familles ont décidé tout simplement de zapper ce plat traditionnel hebdomadaire. Toujours est-il que sans avoir l’air d’y toucher, la spéculation à Aïn El Turck profite sournoisement de cette aubaine et n’hésite nullement à l’exploiter à outrance et ce, sans se soucier des néfastes répercussions, qui en découlent. D’aucuns s’accordent à dire que « l’insuffisance manifeste de contrôle chez les commerçants a accouché de cet indésirable état de fait. Seules des inspections rigoureuses et régulières pourraient arrêter cette saignée ».
Signalons également, que les pois chiches, en petite quantité, sont proposés à la vente dans de petits sachets par les revendeurs à la sauvette à partir de 50 dinars et ce, à la veille de chaque weekend depuis le début de cette situation de crise sur les produits à large consommation, notamment les légumineuses. Il importe de noter que nos interlocuteurs revendiquent à l’unanimité un rigoureux assainissement du secteur du commerce à Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis