Transparence et crédibilité dans l’affectation du foncier
On sait que la plupart des anciens walis de passage à Oran ont toujours inscrit dans leur calendrier d’actions les mesures à prendre pour le développement et la promotion des investissements. Certains, avaient même suggéré des actions visant à encourager des jeunes porteurs de projets à concrétiser leur action grâce à la mise à leur disposition d’assiettes foncières et à lever toutes les contraintes techniques, bancaires et administratives faisant obstacle à la réalisation de leur projet. A l’image de l’ancien , M. Cherifi Mouloud qui avait initié un programme de création de plus de 140 «mini-zones industrielles» à travers toutes les communes de la wilaya. L’ancien responsable local avait demandé aux maires de mettre en place des commissions pour le choix de terrains d’implantation de ces mini-zones d’activité afin d’encourager le développement local et d’améliorer les recettes fiscales de la commune. On se souvient également que l’ancien chef de l’exécutif avait souligné la nécessité d’impliquer les responsables des dispositifs d’emploi et d’insertion des jeunes dans les réunions consacrées à l’investissement afin de faire bénéficier du foncier tous les jeunes porteurs de projets. Une vision et une initiative certes louable, mais qui allait se heurter aux éternelles réticences au progrès et au changement encouragées, il faut l’admettre, par un système global de gestion gangréné à l’époque par le laxisme, la prédation et la course au gain facile. La création de «mini-zones» d’activité dans chaque commune a en réalité été perçue comme une énième tentative de distribution du patrimoine foncier aux proches et aux courtisans des gardiens du Temple qui, heureusement, allaient pour la plupart être finalement démasqués. A l’époque, un honnête fonctionnaire de la wilaya faisait remarquer que cette annonce de distribution d’assiettes foncières aux jeunes présumés investisseurs ressemblait fort à la grande ineptie des «100 locaux par commune» dont on mesure aujourd’hui l’ampleur de l’échec et des dérives. Comment croire à une politique de promotion de l’investissement privé quand on n’est même pas en mesure d’assurer la transparence et la crédibilité dans les procédures d’affectation du foncier ?
Par S.Benali