Transparence et crédibilité du mode de Communication
Viendra le jour, peut-être, où les responsables du secteur sportif national devront présenter le bilan moral et financier des actions, opérations ou événements engagés et organisés durant ces dernières années. Évoquant le sujet, des «mauvaises langues» locales ne s’empêchent pas de ricaner et de critiquer déjà les résultats et le maigre bilan selon eux réalisé, comparé aux crédits colossaux qui leur a été affecté. Citant dans le désordre les subventions accordées à des club de football, dont le MCO, le club local en constante régression, les grandes dépenses réalisées dans la maintenance et la réhabilitation des anciennes infrastructures sportives, ainsi que les millions de dollars affectés au budget de fonctionnement du comité d’organisation des 19éme jeux méditerrannnéen, les «analystes» profanes prédisent de bien vilaines surprises le jour d’un éventuel examen des comptes et des résultats. Sans vouloir dénigrer ni encore moins porter atteinte à la dignité des uns et des autres, on doit bien admettre que les critiques, même abusives, reposent néanmoins sur un faisceau d’indices plus ou moins crédibles pouvant justifier les propos. Bon nombre d’observateurs se demandent, par exemple, pourquoi et comment de multiples dépenses ont été engagées depuis déjà plus de cinq ans dans le cadre des préparatifs des J.M, mais dont l’objet aujourd’hui semble obsolète, périmé et oublié. De ce «pin’s» représentant l’édition oranaise des JM, qui fut réalisé et distribué lors de la première et grande cérémonie d’installation du premier responsable du comité, jusqu’a ce site internet commandé à l’agei nationale de publicité, mis en ligne, et qui allait être ensuite abandonné et remplacé, en passant par le premier logo des JM, les sigles, symboles et charte graphiques finalement écartés et oubliées, bon nombre d’éléments peuvent susciter de légitimes interrogations. Surtout quand on sait que pour certains chapitres du budget, comme celui de la communication et de la promotion, des sommes colossales, de plus d’une dizaine de milliards, ont été réservées aux travaux de conception et de réalisation de la charte graphique et des supports de communication». En d’autres termes il s’agit de la réalisation de «Wihrou», le curieux lionceau censé représenter la ville et du site internet actuel : oran2022.dz . Un portail informatique des plus basique, et qui fait l’impasse totale sur la présentation et l’histoire d’Oran. Deux ou trois agences de communication digitale installées à Oran attendent d’ailleurs de connaître le montant de cette opération, avant de réagir, ou non, à l’indifférence totale accordée à leur offre de prestations qui, pour certains, n’a pas dépassé le montant modeste de 500 000 Da . Au lieu de cultiver le doute et de favoriser une ambiance de délation et de pessimisme, les responsables concernés feraient mieux d’opter pour une totale transparence dans leur mode de communication qui ne semble encore pas bien maîtrisé.
Par S.Benali