Oran

Un auditorium de l’université d’Oran «Ahmed Ben Bella» porte désormais le nom du défunt professeur Abdelmalek Mortad

L’auditorium de la faculté des Lettres et des Arts de l’université d’Oran 1 «Ahmed Ben Bella» d’Oran porte depuis jeudi le nom de l’académicien et critique linguistique, professeur Abdelmalek Mortad, décédé vendredi dernier à l’âge de 88 ans.

Le recteur de l’Université d’Oran 1, Amine Abdelmalek, et le doyen de la Faculté des Lettres et des Arts, Mohamed Arabi, ainsi que les enfants du défunt et un groupe d’amis et d’étudiants en littérature arabe, ont assisté à la cérémonie de dénomination en guise de reconnaissance aux contributions du défunt à la langue et à la littérature arabes en Algérie.
Le recteur de l’Université d’Oran 1 «Ahmed Ben Bella» a souligné, à cette occasion, que cet hommage au «chevalier de la langue arabe» ne sera pas le premier et sera suivi d’autres démarches afin de donner à ce grand critique linguistique son droit à l’honneur et à la reconnaissance. Il a indiqué que Abdelmalek Mortad était «un des piliers de la langue arabe en Algérie et un éducateur des générations».
«Il était d’une très grande stature littéraire et culturelle, et l’un des pères de la littérature algérienne moderne».
Pour sa part, le doyen de la Faculté des Lettres et des Arts de l’Université d’Oran 1 a indiqué que Abdelmalek Mortad était connu pour sa simplicité, sa morale et sa droiture, ce qui lui a valu d’être un «repère » de la langue arabe en Algérie et dans le monde arabe. Quant aux amis du défunt, ils ont souligné ses qualités et sa contribution à la langue arabe classique et son dévouement aux universités algériennes. Selon son ami, le professeur Bougharba Cheikh, il a consacré sa vie à la langue du Coran.
«Il a formé des générations de professeurs d’université, de chercheurs et d’écrivains, soit directement, soit à travers ses écrits abondants. Il a également contribué à l’ouverture de nombreux départements de langue et littérature arabes dans les universités du pays», a-t-il souligné. Pour sa part, le fils du défunt, Dr Hicham Mortad, a salué cette initiative, dans laquelle il a ressenti l’amour des gens pour son père, mettant en valeur la vie familiale du défunt, qui tenait à élever ses enfants dans la maîtrise des secrets de la langue arabe.
Né en 1935 à Tlemcen, Abdelmalek Mortad fut parmi les plus importants chercheurs algériens et arabes dans les domaines d’étude de la langue arabe, la critique littéraire et intellectuelle. Il a, à son actif, des dizaines d’ouvrages ayant enrichi les bibliothèques algérienne et arabe, depuis les années 60 du siècle dernier.
Le regretté était l’auteur de dizaines d’ouvrages universitaires critiques et intellectuels, tels que «L’histoire de la littérature arabe ancienne», «La Renaissance de la littérature arabe contemporaine en Algérie», «L’art du Maqamat dans la littérature», «Le familier algérien et sa relation avec l’arabe classique», «Les proverbes populaires algériens», «Texte littéraire d’où à où», «La culture arabe en Algérie entre influence et affectation», «Dictionnaire encyclopédique des termes de la révolution algérienne», et «Les arts de la prose littéraire en Algérie».

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