Un beau et grand projet encore oublié…
Annoncé il y a quatre ans, en septembre 2017, le projet de prolongement de la Place du 1er Novembre 1954, et son ouverture sur le jardin Ibn Badis ex Promenade de Letang, semble remisé aux oubliettes de l’administration locale. Après l’achèvement d’une première phase des travaux d’aménagement du site récupéré par l’APC après délocalisation du centre d’information de l’ANP, les Oranais s’attendaient à un rapide lancement des travaux d’extension de cet espace
vers la promenade Ibn Badis. Un projet qui aurait permis également de créer un accès direct vers la grande tour de l’ex-hôtel Châteauneuf devant être aménagée et reconvertie en locaux administratifs pour l’APC. A l’époque, on s’en souvient, le discours officiel ne cessait de faire l’éloge de toutes ces actions annoncées et soi-disant programmées dans le cadre des opérations d’embellissement de la ville, en perspective des Jeux méditerranéens prévus initialement à Oran en 2021. Selon des sources communales, ce projet d’extension de la place d’Armes n’a pas pu être entamé par manque de moyens de financement. Une étude engagée par les services municipaux prévoyait l’aménagement global de toute cette zone du centre ville, incluant la place centrale, le palais du Bey, et la promenade Ibn Badis avec son balcon donnant une vue exceptionnelle sur la mer. On sait que sur ce registre de l’embellissement urbain, le Maire de la Ville, M. Noreddine Boukhadem ne cesse de lutter pour concrétiser de beaux projets urbains, loin du rafistolage et du bricolage marquant depuis des décennies la politique d’aménagement urbain de la capitale oranaise. Malheureusement, comme dit l’adage, «une seule main ne peut applaudir». Et la Mairie d’Oran, engluée dans des problèmes de gestion et de contraintes financières inextricables, ne pouvait pas répondre à tous ces défis. La réhabilitation de cette zone centrale et historique de la ville d’Oran, englobant des sites et monuments, un patrimoine architectural de renom, et une aire de promenade, l’ex-promenade Letang, à nulle autre pareille, relève encore du rêve collectif. Aujourd’hui un rêve, mais hier c’était pourtant une belle réalité vécue et inscrite dans les mémoires des plus anciens Oranais…
Par S.Benali