Une économie qui s’impose
Le Fonds monétaire international a, dans son rapport de conjoncture sur l’économie nationale, fait l’éloge de l’Algérie, estimant la croissance hors hydrocarbures à un niveau appréciable, bien plus que ne ferait les pays occidentaux. Un bon point qui rassure les autorités algériennes sur l’avenir immédiat des IDE, notamment. Et pour cause, une mauvaise note du FMI et de la Banque mondiale vaut une image peu reluisante du pays auprès de potentiels investisseurs. Plus encore, le gendarme financier du monde est allé jusqu’à saluer les réformes engagée par le pays, surtout en matière de code d’investissement et de loi sur la monnaie et le crédit. L’on dira donc que, une fois n’est pas coutume, l’économie nationale est présentée sous un angle positif, susceptible donc de drainer des capitaux extérieurs avec la bénédiction du Fonds monétaire international. L’on pense dans les milieux des experts que la Banque mondiale emboîtera le pas au FMI et produira un rapport tout aussi élogieux.
Il faut dire que ces appréciations positives interviennent dans un contexte régional qui met l’Algérie au devant de la scène géopolitique et géoéconomique de nature à constituer une solution aux problèmes des Occidentaux. Dépourvus d’énergie fossile et très pauvres en énergie renouvelable, les pays d’Europe se bouscule aux portes d’Alger, expliquant ainsi l’engouement des partons des pétroliers internationaux pour l’Algérie. Quatre milliards de dollars investis par quatre compagnies majors en Algérie illustrent cet intérêt grandissant. D’ailleurs et comme pour donner du sens à l’engagements des pétroliers, le FMI ne s’est réellement intéressé qu’aux aspect énergétiques et miniers de l’économie nationale.
Il fut un temps pas si lointain où ces deux institutions financières mondiales, le FMI et la BM, s’entêtaient à observer une stagnation de l’économie algérienne, malgré des signaux clairs d’une avancée conséquentes, au point où avec un baril de pétrole à 26 dollars, le pays ne s’est pas écroulé. Pourtant, en ces temps-là, les deux institutions de Bretton Woods mettaient en avant les mêmes «conseils» pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Ainsi, il y a quelque années de cela, le déploiement réussi dans l’agroalimentaire, la pharmacie et l’industrie étaient carrément ignoré par le FMI, la BM et les détracteurs de l’Algérie. Ils ne voyaient que ce qu’ils veulent bien voir.
Disons-le donc clairement, lorsque l’Algérie était un fruit dont on «attendait la maturité pour le cueillir» les institutions financières internationales apportaient de l’eau au moulin des détracteurs de l’Algérie. Dans le lot, il s’en trouvait beaucoup qui le faisaient de bonne foi, d’autres à desseins, le résultat étaient que les « victoires » économiques de l’Algérie, mêmes petites, étaient totalement occultées. Depuis que la donne géopolitique a changé…
Par Nabil.G