Oran

Face à la pêcherie d’Oran:
Une façade en tôle ondulée pour dissimuler un dépotoir sauvage

Le répugnant choque le regard du plus imperturbable des automobilistes de passage à hauteur de la pêcherie, qui, elle aussi, végète dans une cruelle désuétude, face au putride spectacle d’une vulgaire tôle ondulée, badigeonnée en bleu azur.

Cette hideuse façade dissimule à peine une véritable décharge sauvage, née des décombres de la démolition, plus de six ans auparavant, d’établissements de restauration. Ce lieu infect, niché dans cette zone , constitue également le rendez-vous pour des marginaux adeptes du Bacchus. « La formule de démolition semble à priori la plus facile car ne nécessitant aucun effort cérébral. Ceux qui ont décidé n’ont pas pris en considération les multiples désagréments enfantés par une superficie abandonnée aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme des années durant, qui se répercutent fort malheureusement de manière néfaste sur le cadre environnemental et sur nos activités. Plusieurs de nos clients se sont plaints de l’odeur de moisi, fade et écœurante, évoquant une lente décomposition émanant de cette décharge. Nos activités payent les pots cassés de cette stupide insanité. C’est aberrant ! Nous avons l’impression que l’on s’en tamponne fort civilement le coquillard des retombées indésirables », ont regretté avec une pointe de dépit des restaurateurs installés dans les alentours immédiats de la pêcherie, avant de renchérir « cela va certainement faire tiquer les participants aux JM, qui auront à longer ce piètre pour emprunter la RN 2, reliant la ville d’Oran à la daïra d’Aïn El Turck, désignée comme zone tampon pour cet évènement international ». Des déclarations beaucoup plus pertinentes ont été formulées par d’autres interlocuteurs obligés à une résignation apathique devant cette affligeante situation, qui ont pris attache avec notre journal pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié « d’absurdité ».
Rachid Boutlélis

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