Une reprise en main salutaire
La lutte contre la spéculation connaît ces derniers temps une accélération certaine qui a vu les services de l’État entre agents des directions de Commerce et les services de sécurité investir le terrain de manière remarquée et soutenue qui démontre la volonté de l’État à mettre un terme à ces procédés illégaux qui ont porté un grand préjudice à l’économie nationale et asséné des coups difficiles à supporter pour le pouvoir d’achat des citoyens.
C’est là un engagement public salutaire, que les Algériens attendaient avec impatience, eux qui souffraient le martyre pour trouver un bidon d’huile, de la semoule ou du lait au prix légal.
Des produits de large consommation qui, faut-il le rappeler, sont grandement subventionnés par l’État, dans le cadre de la politique sociale immuable du gouvernement pour permettre aux Algériens de vivre dignement et pouvoir se procurer leurs différents besoins et nourrir leurs familles sans se ruiner.
Mais les suceurs de sang que sont les spéculateurs et en parasites professionnels avaient leur propre logique qui en définitive leur permettait de faire fortune sur le dos de l’État et du citoyen en même temps.
Une situation qui ne pouvait plus durer et qui a nécessité une action prompte du gouvernement et une remise à l’ordre du président de la République, qui a institué les ministères concernés à faire plus d’efforts en ce sens, à l’image de la dernière réunion tenue mercredi dernier et consacrée en grande partie au dossier de la spéculation.
Depuis les choses ont commencé à bouger et des dizaines de saisie estimées à plusieurs dizaines tonnes de produits allant de l’huile de table à la semoule ont été effectuées, partout sur le territoire national, par les services concernés.
Plus encore, la justice a sévi dans la foulée de ces opérations et plusieurs peines de prison ont été prononcées par les tribunaux de la République, allant jusqu’à 12 ans de prison pour certains spéculateurs.
Cette opération anti-spéculation est unique dans les annales de l’Algérie indépendante, car pendant de longues années, il faut le reconnaître, ce sont bien les spéculateurs qui imposaient leur diktat à toute la société et menaient selon leurs seuls intérêts le secteur du commerce en faisant main basse sur les produits agricoles, entre fruits et légumes, les produits laitiers, l’huile, la semoule, la farine et d’autres produits encore.
Mais cette fois l’État a repris la main et les choses sont clairement en train de s’inverser et dans le bon sens.
Et pour l’économie nationale et pour les citoyens.
Par Abdelmadjid Blidi