Oran Aujourd'hui

Vers la fin de la politique urbaine «des rond-points et des giratoires ?»

Le projet en cours de réalisation de la trémie du rond-point «La Pépinière» à Oran semble pourra-t-il échapper à la fatalité des lenteurs et des retards qui a frappé bon nombre d’anciennes grandes opérations inscrites au programme de développement urbain de la ville? Depuis la grande mosquée Ibn Badis, achevée après trente ans de tergiversations,jusqu’au complexe sportif olympique, en passant par le nouvel aéroport, la nouvelle pénétrante au port d’Oran, l’extension du port d’Arzew, la réhabilitation du bel édifice abritant le siège de la mairie, ou encore l’aménagement de la tour-carcasse de l’ex-hôtel du Châteauneuf, bon nombre de projets ont connu il faut l’admettre, des contraintes techniques, administratives ou financières qui ont générés des tâtonnements et de grands retards dans les délais d’achèvement et de livraison.
Les inquiétudes qui planent aujourd’hui sur le grand ouvrage de circulation routière au niveau du rond point dit «la Pépinière» ont été semble-t-il installées dans les commentaires par de légitimes et justes remontrances exprimées par le wali d’Oran lors d’une récente visite du chantier. Le premier responsable local a en effet vivement recommandé d’accélérer impérativement le rythme des travaux pour «assurer la livraison du projet dans les plus brefs délais», au plus tard, d’ici l’échéance fixée au mois d’août prochain.
Lors de sa visite d’inspection effectuée mercredi dernier, le wali a exigé des responsables de l’Entreprise nationale des Ponts et des Travaux d’art (SAPTA) d’adopter le travail 24h/24 en continu avec trois équipes de 8 heures. Le wali a également demandé à l’entreprise de procéder à quelques ajustements dans la programmation des travaux, notamment en matière de « mise en place de murs de soutènement latéraux».
Un volet technique important qui aurait atteint un taux de réalisation de 76 %. Ce projet, devant permettre de réduire considérablement la congestion de la circulation routière dans cette zone à la sortie et à l’entrée Est de la ville connaît pourtant une avancée des travaux à un rythme soutenu, selon les affirmations des responsables du chantier. Mais le wali d’Oran, réputé pour son pragmatisme semble adopter le fameux adage du «Chat échaudé qui craint l’eau froide», et ne prend pas pour argent comptant les appréciations toujours optimistes des responsables de chantier. Il faut néanmoins souligner que les travaux préalables de transfert des différents réseaux souterrains, de l’électricité, du gaz, de la fibre optique et de l’assainissement, ont été achevés dans les temps impartis par des entreprises concernées.
Par ailleurs, le plan d’évitement du chantier est bien opérationnel surtout après les modifications de quelques trajets routiers menant vers la cité AADL et plusieurs quartiers tels que «Akid-Lotfi», «El-Yasmine» et «l’Usto». Avec une enveloppe budgétaire globale affectée estimée à 1,7 milliard de dinars, ce projet de trémie de la pépinière compte parmi les plus attendus par les automobilistes résidents ou de passage à Oran. Un projet évoqué la première fois il y a plus de trois décennies, mais qui, malheureusement a été mis au placard des oubliettes par d’anciens planificateurs qui ont préféré à l’époque opter pour la «politique urbaine des rond points et des grands giratoires». Un choix certes moins couteux mais combien indigne des ambitions de la capitale oranaise…

Par S.Benali

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