Vers la reprise des vieux projets en attente?
Suite aux décisions annoncées par le wali d’Oran concernant la réhabilitation du Palais du Bey et le règlement définitif de la situation de l’hôtel Châteauneuf à l’état d’abandon depuis quarante ans, une réunion de coordination a rassemblé lundi dernier les responsables locaux dont le président de l’APW, le chef de la daïra, le P/APC d’Oran, ainsi que les directeurs de la culture, la DLEP et les domaines afin d’étudier et d’entériner les solutions envisagées pour relancer ces vieux projets délaissés. Des dossiers qui ont vu défiler plus d’une vingtaine de wali successifs sans enregistrer la moindre avancée dans leur prise en charge tant espérée par les Oranais.
Concernant la carcasse de l’hôtel Châteauneuf, une nouvelle approche est proposée par le wali visant à lancer des travaux de finition d’un hôtel de haut standing. Lors de cette réunion, il a été également décidé de désigner, dans les tous prochains jours, un bureau d’études afin de finaliser un projet de réhabilitation du Palais du bey. Le wali a indiqué que ces deux projets importants pour les Oranais, «seront soumis à l’appréciation des acteurs de la société civile et des associations de la protection du patrimoine», et cela afin d’échanger les idées et prendre les mesures indispensables à la préservation du site historique du Palais du Bey mitoyen à la réalisation d’un hôtel 5 étoiles.
Évoquant cette actualité locale sur les réseaux sociaux, bon nombre de citoyens oranais applaudissent à ces annonces de réhabilitation du site urbain du centre-ville mitoyen à la place du 1er Novembre, et qui souffre depuis des lustres d’un délaissement indigne des ambitions collectives. Des experts locaux en architecture et urbanisme n’ont jamais cessé de dénoncer la gabegie, les improvisations hasardeuses, et les vieilles promesses de grands projets d’aménagement des environs de l’ex-Place d’Armes qui se sont réduites au final à cette hideuse carcasse de béton abandonnée depuis près d’un demi-siècle. Même après la délocalisation et la démolition de l’ancien centre d’information de l’ANP implanté face à la place du 1er Novembre, rien de bien significatif n’a été engagé pour améliorer, embellir et enrichir cet environnement urbain, si ce n’est l’aménagement d’un espace dit de prolongement de la place du 1er Novembre avec un tunnel d’accès vers le site du Châteauneuf.
Un tunnel qui n’a d’ailleurs jamais vu le jour. Aujourd’hui, le manque d’entretien et l’absence de civisme ont transformé l’endroit en un lieu de vagabondage jonché de déchets divers. Le revêtement du sol avec des dalles sales et grisâtres déja défoncées ici et là et le mobilier urbain existant, donne au décor une ambiance de tristesse et de morosité, bien loin de la gaieté et de l’animation culturelle promises.
Un hôtel cinq étoiles édifié à côté du monument historique du Palais du Bey sur ce même site au centre ville permettra peut-être, estiment bon nombre d’Oranais, de faire revivre cet endroit jusqu’ici meurtri, oublié et abandonné. A l’image du splendide édifice de la mairie aux deux lions, fermé pour des travaux de restauration en attente depuis des années. Ainsi va Oran…
Par S.Benali