Oran Aujourd'hui

Gestion des ressources communales: Lacunes et renoncements.

Le déficit budgétaire chronique de la majorité des communes ne cesse d’être inscrit en tête des préoccupations des gouvernants et des autorités locales qui soulignent à maintes reprises la nécessité d’améliorer le recouvrement des recettes fiscales et de renflouer les caisses communales à travers une meilleure gestion du patrimoine municipal. De son côté, le wali d’Oran, M. Saïd Sayoud vient encore une fois de donner des instructions aux communes concernées, dont l’APC d’Oran, pour dynamiser le système de recouvrement des taxes et assurer la récupération et la valorisation des recettes liées aux concessions et loyers des biens de la Commune. Tout un programme évoqué d’un mandat communal à un autre sans enregistrer toutefois de réussite notoire. Et selon un expert oranais, le déficit financier de l’APC est surtout généré par l’hallucinant montant des charges de fonctionnement, notamment le chapitre des dépenses en salaires, indemnités et subventions, qui depuis plus de quarante ans n’a jamais cessé d’augmenter au rythmes des recrutements pléthoriques et anarchiques, des dépenses de «prestige» inutiles, et du manque de contrôle et de rigueur dans la gestion des achats. Il est vrai que bien souvent des «scandales financiers» sont évoqués par l’opinion locale, liés à la consommation des bons de carburants, à l’achat de téléphones portables, de cadeaux divers, ou de salaires versés indûment à des présumés employés communaux figurant sur les listes du personnel mais qui ne mettent jamais les pieds à la Mairie et parfois occupent ailleurs une autre activité rentable. Chaque année, le sommier de consistance enregistrant tous les actifs immobiliers de l’APC est remis à jour et actualisé, sans que l’on sache trop dans les détails la portée et le contenu de cet inventaire exigé par le règlement. A ce jour, des infrastructures diverses, comme le club équestre «l’étrier oranais» à Es-sénia, une piscine à Canastel, un ou deux hôtels à Oran, des parkings, des magasins, quelques locaux et hangars et bien d’autres biens semblent ignorés et totalement oubliés par les gestionnaires communaux concernés. Quelques anciens oranais évoquent même le barrage de Béni Bahdel dans la région de Tlemcen qui appartiendrait à la commune d’Oran car construit dans les années 30 par la Mairie d’Oran conduite à l’époque par un certain FOUQUES DU PARC. Et tandis que les recettes communales stagnaient à un niveau dérisoire, le déficit financier communal ne pouvait que s’aggraver en raison de l’augmentation exponentielle des dépenses liées à l’entretien des écoles, la voirie, les rues, les trottoirs, les jardins, les stades municipaux, les mosquées et bien d’autres registres relevant des prérogatives municipales. Le problème du déficit budgétaire communal ne saurait étre réglé sans un profond changement du système global de gestion des affaires locales débarrassé des lacunes, des tâtonnements et des renoncements ouvrant la voie à l’échec permanent… Jusqu’à quand?
Par S.Benali

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