2e édition des Dialogues sur la prospérité Africaine : le président Tebboune souligne la profondeur africaine de l’Algérie
L’Algérie «croit en une Afrique politiquement stable, pionnière et prospère sur le plan économique et en matière de développement», a affirmé le chef de l’Etat
La profondeur africaine de l’Algérie et son interaction avec l’ensemble des pays du continent ne font pas de doute dans l’idée que se fait le président Tabboune du rôle du pays dans son environnement africain. Dans une allocution devant les participants à la 2e édition des Dialogues sur la prospérité Africaine à Aburi (Ghana), lue en son nom samedi par le président de l’APN, Brahim Boughali, le chef de l’Etat a mis en évidence «la démarche adoptée par l’Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine». Cette démarche « est claire et constante, fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle», a affirmé le président de la République. L’Algérie, dira-t-il, exprime son positionnement stratégique autour du triptyque: sécurité, paix et développement.». Pour le président Tebboune, cette «démarche tient compte des causes réelles des différentes menaces auxquelles est confronté le continent». Elle constitue, poursuit-il, un facteur essentiel, mais «atteste de la souveraineté des pays et rejette l’ingérence dans leurs affaires intérieures, quel qu’en soit le prétexte».
Le président de la République a, également, affirmé que «l’Algérie a adopté et mis en œuvre de nombreuses initiatives et stratégies pour promouvoir le développement socioéconomique en Afrique, à travers des investissements dans divers domaines», rappelant que «l’Algérie a affecté, en 2023, un milliard de dollars aux projets de développement en Afrique, à travers l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, créée en 2020 aux fins de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable dans le continent africain».
Sur le sujet, le Président Tebboune a cité nombre de projets vitaux communs avec le continent, dont le gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigéria vers l’Europe en passant par l’Algérie et le Niger, le grand port d’El Hamdania et le méga projet de la Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l’Algérie et le Nigéria.
Le président de la République a, également, rappelé certaines lois et législations promulguées dans ce cadre, dont la loi n 15-22, promulguée le 20 juillet 2022, qui fixe les règles régissant les zones franches, et à travers laquelle, l’Algérie a voulu encourager et faciliter les échanges commerciaux à travers les passages frontaliers, sans oublier la signature par l’Algérie, en mars 2018, de l’Accord relatif à la Zone de libre échange
continentale africaine (ZLECAf) et des trois protocoles relatifs au commerce des marchandises, au commerce des services et au règlement des litiges, ainsi que de la loi relative à la ratification de l’accord instituant la zone franche africaine.
Par ailleurs, outre l’aspect économique, le Président Tebboune a souligné que l’Algérie «s’engage à soutenir la coordination et la coopération avec les pays africains à tous les niveaux, afin d’instaurer la sécurité et préserver la paix et la stabilité». Pour le chef de l’Etat l’Algérie joue un «rôle central dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé». Cela sans compter «son soutien aux diverses structures de coopération sécuritaire africaine, rappelant, qu’elle abrite le Centre africain des études et recherches sur le terrorisme». Lequel centre vise à diriger et coordonner les efforts en matière de lutte contre le terrorisme dans diverses régions d’Afrique et le Mécanisme de coopération policière de l’Union africaine. Le président de la République a également mis en évidence les efforts de l’Algérie dans la formation «des Imams dans les différents pays africains en vue de lutter contre l’extrémisme violent et propager l’Islam modéré». La présence algérienne en Afrique tient aussi dans son rôle au sein du «Comité d’état-major opérationnel conjoint dans le cadre de la coopération avec les pays de la région du Sahel».
Le président de la République a conclu son allocution en soulignant que l’Algérie «qui a lutté pour l’indépendance du continent africain et son émancipation de toutes formes de dépendance et d’exploitation, affirme toujours son soutien aux causes justes dans le monde». Le président de la République place les questions palestinienne et sahraouie en tête des préoccupations, et affirme que l’Algérie «croit en une Afrique politiquement stable, pionnière et prospère sur le plan économique et en matière de développement».
Nadera Belkacemi